Toboggan, balançoire et alphabet mobile

Me voilà de retour après quelques jours passés à la campagne chez mes parents.

Les filles ont vraiment profité du jardin avec sa cabane, son toboggan et sa balançoire. L’une comme l’autre adorent ça. Pauline nous a beaucoup étonnée en se tenant bien sur la balançoire et en faisant toute seule du toboggan.

Quant à moi, je suis partie avec 12 feuilles d’alphabet mobile qui me restaient à découper et j’ai enfin terminé la découpe. Il ne me reste “plus qu’à” fabriquer la boite à compartiments...

Une fois mon travail de découpe terminé, Clémence m’a aidé à trier les lettres. Puis je lui ai demandé ce qu’on entendait dans “papa”. Au fur et à mesure, elle prenait les lettres et les posait côte à côte. Quand elle a écrit “papa”, je lui ai proposé de décomposer “os” et “sac”. C’est elle ensuite qui a proposé d’écrire “bal” (l’influence de Cendrillon, toujours).

Et voilà, en 5 minutes, ma puce a écrit ses premiers mots. Quand elle a compris ce qu’elle venait de faire, elle a été vraiment très fière d’elle... et moi aussi!

La période sensible de l'ordre

C’était l’une des choses sur laquelle j’étais le plus sceptique en lisant L’Enfant de Maria Montessori: entre 1 et 2 ans, écrivait-elle, l’enfant traverse une période sensible de l’ordre. Il peut même se trouver dans une situation très inconfortable quand il estime qu’un objet n’est pas à sa place.

J’ai eu ces derniers temps de petites preuves que ce besoin d’ordre existait vraiment (par exemple un piano d’enfant qui l’intéresse vivement et que l’on déplace au salon pour qu’elle puisse y jouer près de nous et qu’elle s’empresse de repousser dans le couloir, exactement à sa place initiale...).

Le cube du binôme

Ce matin, j’étais toute fière de montrer à Clémence ma petite boite que j’avais terminée pendant qu’elle dormait. Elle a attendu avec impatience la sieste de sa soeur pour que je puisse la lui présenter...

J’ai demandé à Clémence d’être très attentive et de ne pas s’étonner si elle n’y arrivait pas tout de suite. Finalement, elle s’en est plutôt bien tirée...

Encore des fabrications

Ce matin, sitôt revenue de la halte-garderie où j’avais déposé les filles,  j’ai sorti le matériel de bricolage. Au programme, les plaquettes rugueuses, les barres rouges et bleues et la boite du cube du binôme.

Superbe Journée!

Aujourd’hui, j’avais réuni chez moi 5 collègues de mon ancien collège. Ce fut un véritable plaisir de retrouver ces amis avec qui j’avais tant partagé, qui portent un regard différent sur les élèves. Le genre de regard qui peut vous amener à suivre la voie de Maria Montessori quand vous la croisez sur votre chemin.

Chaque collègue était venu accompagné de son enfant. Il y a donc eu 7 enfants âgés de 4 mois à 8 ans et 1/2 à la maison. Certains se connaissaient déjà, mais pas tous. Néanmoins, tout ce petit monde s’est très bien entendu et a d’abord joué très calmement dans la salle de classe.

Pauline et le tapis

Ce matin, Pauline nous a fait un drôle de surprise. Démonstration en quelques images de “l’esprit absorbant de l’enfant”. Je précise que Pauline a déjà vu plusieurs fois sa soeur travailler sur un tapis.

Ça s'emballe!

Hier après-midi, j’ai profité du fait que les filles étaient à la halte-garderie pour aller acheter une nouvelle étagère pour la classe. Cela me permet d’avoir tout notre matériel actuel au même endroit. Seuls le plateau du laver des mains, le matériel de soin des plantes, la pâte à modeler et la peinture restent pour le moment à la cuisine.

Les triangles constructeurs

J’ai présenté ce matériel il y a quelques jours à Clémence. Il fait partie des premiers matériels sensoriels. Sur le planning que j’ai ramené de stage, il est même proposé avant la Tour Rose. Il se présente quand l’enfant a déjà travaillé un peu les blocs des cylindres, le cabinet de géométrie et les petits volumes.

Il y a en tout 6 boites de triangles constructeurs. On trouve un bon fichier pour les fabriquer soi-même à cette adresse. 

Il est impératif que les triangles aient une certaine épaisseur  pour que la manipulation puisse se faire correctement.

Tour Rose ET Escalier Marron

Aujourd’hui a vraiment été une très bonne journée en terme de qualité de travail.

Dès le petit déjeuner avalé, Clémence a filé seule dans sa classe pour toucher tout son paquet de lettres rugueuses. Ensuite, elle a demandé à son papa de venir faire avec elle les puzzles de métiers et les cartes des animaux (il s’agit de cartes de la collection “Eveil” des éditions Atlas). Tous les deux sont bien restés 1h dans la classe pendant que j’étais avec Pauline...

Ensuite Clémence a bien voulu s’habiller et s’est lancée dans la confection de fruits et de bonbons en pâte à modeler avant  de se découvrir une passion pour un petit jeu que je montrais à Pauline: mettre de gros haricots blancs dans une bouteille de Badoit. Elle a adoré! Quand elle avait mis tous ses haricots, elle vidait la bouteille dans un petit bol et recommençait. Elle a même repris l’activité après le repas. Là, j’ai vraiment vu le phénomène que Maria Montessori décrit: l’enfant absorbé par une activité qu’il répète inlassablement...

L'explosion de l'écriture

Je l’avais lu dans La Pédagogie scientifique T.1 et je me demandais si j’assisterai à cela...

Quand les enfants ont commencé à pratiquer les lettres rugueuses, ils commencent à avoir une envie frénétique d’écrire. Surtout lorsqu’ils ont compris comment les lettres entre elles formaient des mots. Maria Montessori raconte comment elle a vu tout à coup tous les enfants qui avaient commencé leur apprentissage des lettres rugueuses et composé des mots avec l’alphabet mobile, se mettre à vouloir écrire partout: sur le tableau, sur le sol, sur les tables et même chez eux sur le pain!!!

C'est l'chantier!

10 jours déjà que je n’ai pas écrit sur mon blog!

Et pourtant, ce n’est pas faute de nouveautés... Je suis en ce moment dans une frénésie de réalisation de nouveaux matériels et cela occupe bien mes soirées. 

Réflexion sur l'éducation

Tout à l’heure, Clémence regardait son DVD de Cendrillon (le week-end est le moment où elle peut regarder des DVDs). Le film était peu avancé et je la préviens que je vais préparer le repas et qu’elle devra donc interrompre le film avant la fin.

Lorsque je reviens et lui demande de venir, évidemment, elle n’en a pas envie. Nous sommes au milieu d’une scène palpitante où deux souris essayent d’échapper au chat. “Très bien, ai-je dit à Clémence. Je te laisse arrêter le film quand tu le veux. Mais je te préviens: si d’ici 5 minutes tu n’es pas à la cuisine, je reviens et j’arrête le filme là où il est.” J’ai ensuite rappelé qu’elle pourrait évidemment regarder la suite après le repas et je suis partie à la cuisine.

Deux minutes plus tard, Clémence débarquait avec le sourire à la cuisine. Il n’y avait eu ni cris, ni larmes et tout le monde était content.

Conscience phonologique

Petit à petit, et plus vite même que je ne l’imaginais, Clémence progresse dans sa reconnaissance des phonèmes (les sons minimaux d’une langue).

La reconnaissance du phonème initial d’un mot ne lui pose plus de problème depuis un bon moment déjà (c’est ce qui m’a poussé à réintroduire les lettre rugueuses, avec succès cette fois.)

Depuis une semaine, Clémence sait ce qu’est une rime et ne se trompe quasiment plus lorsque nous jouons au jeu des rimes. Par exemple: “qu’est-ce qui rime avec bateau? couteau ou fourchette?” (petit à petit, proposer une paire de mot dont les syllabes finales ont des sonorités plus proche.)

Et depuis quelques temps aussi, nous essayons de repérer le deuxième phonème d’un mot. Là, le travail est beaucoup plus ardu, mais voilà 2 jours que j’ai noté des avancées très intéressantes.