Lorsqu’on laisse un enfant libre de se développer, explique Maria Montessori, son plus cher désir est de s’initier aux mêmes activités que les adultes et de réaliser seul ce qu’il voit faire par les adultes tous les jours. D’où l’importance d’adapter l’environnement de l’enfant et de lui permettre d’expérimenter, à son rythme.
Depuis l’âge de 16 mois, Clémence adore essayer de mettre ses vêtements toute seule. Chaque fois que nous en avions la possibilité, nous lui avons laissé le temps de s’entraîner. Elle a maintenant 3 ans et c’est devenu une habitude, un plaisir et une fierté pour elle de s’habiller seule le matin. Et le soir, pour aller au bain, elle se déshabille seule et plie ses vêtements en tas au bord de la baignoire...
A l’époque, comme Monsieur Jourdain, nous faisions du Montessori sans le savoir. Depuis, nous essayons de lui donner systématiquement la possibilité de faire ce que nous faisons: mettre son couvert, débarrasser, se servir et servir les autres à table, balayer, passer l’éponge...
Rien n’est imposé, tout est proposé, et c’est presque toujours avec enthousiasme que Clémence se met à l’ouvrage.
Aujourd’hui, je lui ai proposé pour la deuxième fois d’arroser la plante du salon. la première tentative avait été un peu difficile. Je m’y suis mieux prise aujourd’hui pour rendre la tâche moins complexe (j’ai notamment imposé que l’arrosoir soit peu rempli) et ce fut un très bon moment pour elle.
Tout cela n’empêche pas le jeu et l’imagination. Mais à quoi croyez-vous que Clémence joue en ce moment? A faire comme les grands, bien sûr! Aujourd’hui, elle jouait à “ordiner” (comprendre “faire de l’ordinateur”) tout en téléphonant avec un livre de grand dans les mains...
En ce moment, Clémence a un rêve: elle voudrait devenir grande d’un coup, comme Kirikou..
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