Aujourd’hui, j’ai perdu une belle occasion de me faire toute petite...
Clémence (qui a en fait une angine) n’avait envie de rien, ce midi. Je l’ai donc laissé sortir de table et elle a filé dans sa chambre où elle s’est empressée de sortir... ses blocs de cylindres!
Je faisais manger Pauline et au bout d’un moment, je me glisse sur la pointe des pieds pour aller observer. Je découvre Clémence en train de préparer les 4 blocs pour les travailler ensemble. Elle est dans un état de concentration intense et tourne le dos à la porte grande ouverte. Je me dis que je vais pouvoir faire une photo pour le blog, sans la déranger et file à pas de loups chercher l’appareil.
Hélas, quand je reviens, elle est face à la porte, mais toujours concentrée. Je tente une rapide photo discrète, mais avant d’avoir pu m’exécuter, elle lève les yeux et me voit.... Et là pffffffffttttt! Adieu, belle concentration et adieu même l’élan qui la poussait vers les blocs... “Je ne veux plus faire les blocs des cylindres.”, m’annonce-t-elle quelques instants plus tard.
Le matin même, je lisais un article du très beau journal “l’Enfant et la Vie” dans lequel une éducatrice Montessori expliquait combien il fallait savoir se faire tout petit et discret lorsque l’enfant entre dans sa phase de concentration et combien même un encouragement ou une parole un peu trop forte adressée à un autre enfant pouvait briser ce bel élan et porter l’enfant à arrêter purement et simplement ce qu’il était en train de faire.
J’en ai eu la preuve aujourd’hui même, mais j’en ai éprouvé un tel regret que je crois bien que je serai beaucoup plus vigilante à l’avenir. Ce blog manquera peut-être un peu de photos, mais Clémence y gagnera.
Ceci dit, venons-en à ce qui motive le titre du billet. Pour préparer l’apprentissage de l’écriture et de la lecture, on habitue l’enfant à entendre les phonèmes (les sons minimaux d’une langue) au début puis à l’intérieur des mots. On pratique le jeu "Je devine”.
Pour cela, il faut de petits objets (animaux, fruits et légumes en bois ou plastique) que l’enfant connaît bien. On en sélectionne 3 que l’on isole sur un plateau (ou comme ici sur un coussin) en on demande: “j’ai sur mon plateau (sur mon coussin) un animal dont le nom commence par le son “z”.”
Attention, on ne dit pas “zède” ni “ze”, mais on isole le mieux possible le son de la consonne.
Clémence a observé intensément les animaux, puis au bout de quelques secondes, son visage s’est éclairé et elle s’est écrié en le pointant du doigt: “C’est le zèbre!” Et ainsi de suite avec les autres animaux.
Le jeu lui a plu, nous avons recommencé avec 2 autres séries de 3 animaux et même une série de 4 (c’est Clémence qui a voulu en ajouter un autre). Voilà une activité toute simple, qui s’organise en peu de temps et à peu de frais et qui est fondamentale dans l’apprentissage de la lecture. On peut aussi la décliner dans la rue ou en voiture pour passer le temps quand l’enfant commence à bien la maîtriser: on cherche une objet/un magasin dont le nom commence par le son...
Voilà, sinon pour terminer, 2 photos de Pauline qui prend de plus en plus d’indépendance et explore partout.
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