Pages

mardi 27 mai 2008

Constitution d'une bibliothèque




Le livres sont déjà bien présents dans le quotidien de Clémence, témoin ce coin bibliothèque bien fourni dans sa chambre. Celle-ci est abondamment pourvue en albums de Petit Ours Brun, T’choupi, Barbapapa, petits albums de la collection Lutin Poche de l’école des Loisirs et autres trouvailles sans compter les nombreux numéros de Popi. C’est là que Clémence vient choisir chaque soir l’histoire que son papa lui lit avant de s’endormir.
La bibliothèque que je commence à constituer est destinée à la salle de classe dans notre future maison. Elle répond à un double objectif: être un support pour les apprentissages “culturels” (biologie, zoologie, histoire, géographie...) mais aussi nourrir les besoins de l’enfant de 3 à 6 ans.

Je me réfère ici à l’excellent cours d’Yvette qu’elle intitule “Réel et Imaginaire”. J’en résume les grandes lignes: l’enfant qui vient au monde est dans une confusion normale entre le Réel et l’Imaginaire; il n’a pas connaissance de la finalité des choses. C’est la connaissance directe de l’environnement qui lui permet de se gérer par rapport à lui-même, aux animaux, aux plantes, aux matériaux, aux autres, au monde... La sortie de la confusion entre Réel et Imaginaire s’effectue vers l’âge de 6 ans.
Entre 6 et 9 ans, l’enfant est dans la période sensible l’imagination qui lui permet entre autre de prendre appui sur ce qu’il a vécu dans le Réel pour extrapoler le Réel inconnu (par exemple, utiliser le souvenir d’une journée d’hiver très froide pour imaginer les conditions de vie dans le Grand Nord).



Dans ce contexte, Maria Montessori préconise de s’ancrer au maximum dans le Réel avec les enfants jusqu’à l’âge de 6 ans. Il faudrait même s’abstenir de raconter des histoires comportant tout élément n’appartenant pas à la réalité: les contes de fée, les histoires mettant en scène des monstres, de la magie bien sûr, mais même les histoires qui font parler les animaux ou qui les mettent en scène comme des humains.
L’idée qui sous-tend ce principe est qu’il ne faut pas mentir aux enfants et que lorsque ceux-ci se rendent compte que ce qu’on leur raconte est faux, il naît souvent une crise de confiance entre l’enfant et l’adulte...

Bien sûr, en rentrant du stage, je n’ai pas jeté les Petit Ours Brun ni Cendrillon au feu. Je continue à rappeler de temps à autre à Clémence que les fées et sorcières n’existent pas et je prends le temps d’examiner d’un peu plus près ce que je lui achète.

Mes achats de ces derniers temps étaient surtout documentaires et, dans ce domaine, on trouve un peu de tout. Petite revue critique d’ouvrages pour les 2-6 ans








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire