Graphisme, escalier, Tour et Couleurs

Après une belle séance de dessin au feutre ce matin, Clémence a voulu attaquer la séance de travail par du graphisme. Elle voulait tracer ses lettres dans la semoule, mais je vois bien que c’est trop difficile pour elle. Je lui ai donc proposé de repasser des lettres écrites sur le tableau, ce qui l’a enchantée.

Après un très beau nettoyage du tableau, elle a enchaîné avec des “gribouillages” (le mot est d’elle-même) puis des bonshommes et des fleurs.

Après le graphisme, j’ai demandé à Clémence si elle voulait apprendre une nouvelle manière de construire l’escalier marron. Elle a été enthousiaste. J’ai commencé par lui faire faire l’escalier “traditionnel” puis je lui ai montré qu’on pouvait empiler les blocs. Quand tous les blocs ont été placés, je lui ai fait observer le résultat sur le côté. Elle s’est alors empressée d’aller chercher les cubes pour construire la Tour Rose à côté.

Elle a ensuite voulu poser les cubes et les blocs sur les fiches que je lui ai fabriquées la semaine dernière (on peut les fabriquer soi-même avec un logiciel de dessin vectoriel ou les acheter pour pas cher sur ce site).

Le principe est le même que pour les fiches du cabinet de géométrie. Je ne pense pas que cela fasse partie du matériel original de Maria Montessori, mais c’est tout à fait dans son esprit et cela a créé un regain d’intérêt pour Clémence.

Ensuite, elle a empilé les cubes et les prismes de même section.

Mais le “clou” de la journée, ce fut la 2ème boite des couleurs.

J’en ai déjà parlé hier, mais aujourd’hui, Clémence a eu un comportement très “montessorien” avec ce matériel. Elle a passé près de 3/4 d’heure dessus, faisant, défaisant, refaisant, changeant les couleurs de place...

Il y avait une vraie concentration à placer correctement les petites plaquettes de bois, mais aussi une volonté de trier les couleurs, de les placer selon un certain ordre qui lui convenait. 

Son apprentissage des couleurs avait été rapide, précoce (à 22 mois, toutes les couleurs étaient acquises...) mais sans doute pas assez sensoriel. Aujourd’hui, elle s’est confronté aux couleurs autant qu’elle a voulu, jusqu’à en être rassasiée (“maintenant, ça suffit!”, m’a-t-elle dit en rangeant). Elle les comparait entre elles, les associait selon un certain ordre puis en essayait un autre...

Bref, un vrai travail autonome qui lui a apporté une grande satisfaction et dont j’ai été le témoin privilégié.