Me voilà de retour chez moi avec un 4ème stage de formation Montessori à mon actif.
Comme d’habitude, le programme était dense et fascinant. Il y avait beaucoup de mathématiques dans ce niveau. Après la présentation du système décimal (abordé en niveau 2), la pédagogie Montessori déroule tranquillement les 4 opérations: addition, soustraction (niveau 3) puis multiplication et division. Tout cela avec une méthode extraordinaire qui permet à l’enfant de calculer tout simplement une opération du style 536 795 231 divisé par 534, le tout dans une approche concrète, graduée, menant progressivement à l’abstraction. De quoi rendre totalement obsolète l’incroyable débat récent sur la réintroduction de la division au CE2...
Mais surtout, ce stage fut l’occasion de constater une fois encore la nécessité de la transmission directe. Il y a toute la philosophie de la pédagogie dont il faut s’imprégner. Et les meilleurs des livres n’ont pas la force du témoignage direct; il y a des choses qui sont bonnes à entendre et à ré-entendre (avec leur subtiles variations qui les enrichissent au passage). Il y a aussi tous ces points de détails qui sont essentiels dans une présentation. Il faut pouvoir les voir et les expérimenter ensuite lors du temps personnel et des TPs.
Il y a enfin toute cette expérience auprès des enfants qui est inestimable et qui permet à Yvette et Catherine d’avoir une approche juste des situations. Lorsque j’avais terminé de faire le tour du matériel, j’aimais me glisser dans la salle où se trouvaient les stagiaires du 2ème niveau et j’écoutais Yvette ou Catherine répondre à une question ou évoquer une expérience vécue. Clarifier une situation floue, mettre le doigt sur un détail passé inaperçu, mieux comprendre l’intérêt de telle ou telle progression, il y a toujours quelque chose de bon à prendre!
Et puis il y a aussi l’intérêt de travailler à plusieurs, de peaufiner sa présentation avec quelque d’autre qui aura peut-être mieux observé, regarder les autres qui s’entraînent et découvrir qu’on avait déjà oublié un petit détail...
Bref tout cela pour dire que le meilleur des livres ou des blogs ne remplacera jamais la formation. Même quand on pense avoir bien cerné une activité au travers d’un livre ou d’un blog de bonne qualité, on découvre en formation qu’il y avait tout un pan de l’activité qui avait échappé...
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