Il y a un mois ou deux, lors d’une leçon en 3 temps sur le vocabulaire du plateau de présentation des formes de géométrie avec Pauline et Eloïse, j’avais été amenée à montrer comment manipuler en douceur les formes de sorte qu’on n’entende aucun bruit. Sur le moment, Eloïse s’était prise au jeu de manipuler les formes dans un silence absolu tandis que Pauline faisait exprès de les faire claquer par pur esprit de contradiction.
Ce matin, en fin de séance, Pauline choisit de prendre un tiroir de géométrie. A ma grande surprise, je la vois contrôler ses mouvements et rechercher le mouvement le plus précis et le plus silencieux possible. Elle a ensuite passé beaucoup de temps a faire tourner les figures dans leur cadre (on pourra remarquer au passage l’intérêt qu’elle porte au triangle équilatéral, le seul qui «tourne» dans son cadre) puis elle a recommencé le même travail avec le tiroir des rectangles. Certes, elle n’a pas touché les formes et les cadres (avec Liv, ça fera une moyenne!), mais on a là un vrai travail sensoriel constructif.
La séquence où Pauline manipule les rectangles est assez longue mais comporte un moment amusant: comme tous les vendredis, une classe de l’école maternelle toute proche sort sur le terrain de sport. A ce moment-là, ils rentraient à l’école passant juste sur le trottoir d’en face, bien visibles par la grande baie vitrée. C’est le bruit qu’ils faisaient qui a sorti les enfants de leur concentration. Il était assez drôle de les voir toutes les 3 en pleine contemplation de ces enfants qui marchaient en rang puis reprendre leur travail une fois qu’ils étaient passés, comme si de rien n’était.
Un détail, qui, dans mes moments de doute me laisse tout de même à penser que les enfants sont bien en voie de «normalisation»...
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