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vendredi 27 mars 2009

Le Sensoriel revient en force




Après la dure séance de ce matin, je me demandais comment allait se passer l’après-midi avec Clémence. Elle avait terminé toutes les activités de son programme de la semaine. Donc elle était totalement libre de ses choix.
A ma grande surprise, elle a choisi la Tour Rose qu’elle n’avait pas touchée depuis bien longtemps. Dans un premier temps, elle a travaillé avec les cartes.







Puis, j’ai senti qu’elle avait bien envie de la monter, mais qu’elle aurait aimé trouver une manière de faire un peu plus difficile, qui stimule un peu plus son intérêt.
Je lui ai donc montré comment construire la Tour, les yeux fermés. A ma grande surprise, elle a adhéré au projet et elle est même allée chercher le masque. Et je dois dire que ce fut un moment de bonheur pour moi de voir combien ces mois de travail sensoriel avaient porté leur fruit. Elle était visiblement très à l’aise avec ce travail. On aurait presque pu croire qu’elle voyait à travers son masque! Et pourtant, la mise en place du petit cube a bien démontré qu’elle n’y voyait rien.



Ensuite, elle s’est lancée dans les associations tour rose/ escalier marron



A bien y réfléchir, cette séance n’était pas très étonnante: depuis le début de la semaine, Clémence a eu des comportements qui montrent combien le sensoriel est bien intégré en elle.




J’avais eu le même genre de bonne surprise il y a quelques temps quand j’ai proposé à Clémence les extensions sur les volumes bleus: on les cache sous un tissu, on en touche un et on le nomme avant de le sortir. Clémence a adoré, mais elle m’a dit “il est trop facile, ce jeu!”. Nous avons donc essayé immédiatement sa variante: je lui demande de me sortir un volume en particulier. Là encore, c’est comme si elle avait eu des yeux au bout des doigts.
Tout cela prouve bien que la manipulation répétée de ce matériel amène une connaissance profonde et ancrée corporellement. Cela n’a rien à voir avec la connaissance associée à une simple image. 
“Parallélépipède rectangle”, pour un enfant montessorien se rattache à toute un série de sensations tactiles et stéréo-gnostiques, à des relations avec d’autres volumes et avec des formes planes. L’enfant l’a caressé, l’a associé, l’a superposé... Il en résulte une connaissance intime avec ce volume que n’auront jamais les autres enfants qui découvriront ces formes plus tard pour en retenir toutes les formules de calcul...


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