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vendredi 3 décembre 2010

Jeux autour de l'adjectif


Pour comprendre le rôle et l’importance de l’adjectif, Maria Montessori a prévu plusieurs petits «jeux» en complément des boites de grammaire et symboles de nature de mots.
Le matériel le plus connu est sans doute le «Jeu du détective». Un boite comportant 63 triangles différents. Ils varient par la couleur, la taille, les angles et la longueur des côtés. Dans ce «fouillis», on va demander à l’enfant de trouver un triangle en particulier. Par exemple: «trouve le petit triangle rectangle isocèle bleu.»
L’enfant va se comporter en «détective» et sélectionner les qualités une par une: son triangle doit être bleu, il élimine le vert et le jaune. Puis il cherche les triangles rectangles et parmi ceux-ci, ceux qui sont isocèles. Il lui restera alors 3 triangles correspondant à sa définition: un petit, un moyen et un grand.
Clémence a beaucoup repris ce jeu qui permet de travailler aussi le vocabulaire géométrique. Aujourd’hui, avec mon aide, elle a classé tous les triangles verts selon un tableau à double entrée. Elle a d’abord classé les 7 grands triangles, puis a ajouté les petits et les moyens. Un travail qui l’a enchantée.


Le 2ème jeu est moins connu, c’est le jeu des papiers ou des feuilles.
Pour cela, il faut se constituer une collection de papiers que l’on pourra facilement qualifier: quadrillé, coloré, déchiré, tâché, froissé, absorbant, rugueux, etc...
Avant de commencer, on vérifie avec les enfants le vocabulaire. Puis on pose les papiers sur une table éloignée. Sur un billet, on écrit par exemple «le papier troué». On plie, on demande à l’enfant de lire et de laisser le billet sur la table pour aller chercher le papier.
Pendant qu’il cherche, on gomme rapidement l’adjectif, et on en met un autre (il faut aller très vite!).
Quand l’enfant revient, on lui demande ce qu’il apporte. Il répond: «Le papier troué!» Et nous: «Ah bon! Tu es sûr? Regarde sur le billet..» Et là, il lit «le papier quadrillé».
L’enfant fronce le sourcil, rapporte son papier troué pour aller chercher le papier quadrillé. Pendant ce temps, nous changeons encore l’adjectif et recommençons le même manège.
S’il ne l’avait pas encore compris, l’enfant sait maintenant que nous lui faisons une farce. Il ne se fâche pas car il a l’habitude de ces tours bon enfant et se prend au jeu, au contraire, riant et courant pour nous rapporter notre papier.
J’ai présenté ce jeu à Clémence, Maia et Yasmine, ce matin. Elles ont beaucoup ri. Maia m’a dit: «Tu nous fais une blague! Elles sont chouettes, tes blagues!»


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