Salle de classe

Dans notre future maison, nous avons prévu de faire dormir Clémence et Pauline dans la même chambre. Nous en avons déjà parlé à Clémence qui se réjouissait à l’idée de dormir avec sa soeur...

Hier soir, au moment du coucher, il m’a semblé que Pauline regrettait de se séparer de sa soeur et c’est alors que l’idée a germé: pourquoi ne pas tenter de mettre les filles dans la même chambre dès maintenant?

Cette idée avait 2 avantages. Pour les filles, il permet d’éviter d’avoir à gérer ensemble le temps d’adaptation à la nouvelle maison et au fait de partager la même chambre.

Ensuite, je pouvais récupérer la chambre de Pauline pour en faire une véritable salle de classe Montessori.

Ce matin, je soumets donc l’idée à Clémence qui semble absolument ravie à l’idée que Pauline dorme avec elle (des études ont montré que la plupart des enfants jusqu’à une dizaine d’années préférent ne pas dormir seuls).

Nous nous sommes donc mises au travail pour déplacer les meubles. Clémence m’a donné un coup de main pour transporter pas mal de choses d’une pièce à l’autre et pour finir, nous avons une belle pièce Montessori d’un côté et une chambre très agréable de l’autre. Pauline y a tout de suite retrouvé ses jouets et cela nous a permis de faire un tri parmi les jeux pour ne laisser exposés que ceux qui sont vraiment utilisés en ce moment.

Jeu de bouteilles

Rythme de croisière

Une journée comme une autre, aujourd’hui, dans le rythme que nous commençons à bien trouver et qui s’adapte à notre humeur, à nos envies, à nos besoins et au temps qu’il fait.

Un peu de gymnastique

Ce matin, j’ai proposé à Clémence de faire un peu de “gymnastique”. J’ai choisi un disque de musique avec des rythmes gais et lui ai proposé diverses activités. Certaines choses lui ont paru difficiles, et -à son habitude- elle était prête à renoncer, mais en insistant un peu, elle a fini par se prêter au jeu.

Nous  avons fait des choses très classiques: se “rapetisser”, s’étirer pour toucher le plafond, sauter, tourner sur soi-même, faire une ronde, marcher comme une vache, un cheval, un éléphant, une gazelle, lever bras et jambes en position allongée en suivant mes instructions, se tenir en équilibre sur un pied...

Constitution d'une bibliothèque

Le livres sont déjà bien présents dans le quotidien de Clémence, témoin ce coin bibliothèque bien fourni dans sa chambre. Celle-ci est abondamment pourvue en albums de Petit Ours Brun, T’choupi, Barbapapa, petits albums de la collection Lutin Poche de l’école des Loisirs et autres trouvailles sans compter les nombreux numéros de Popi. C’est là que Clémence vient choisir chaque soir l’histoire que son papa lui lit avant de s’endormir.

La bibliothèque que je commence à constituer est destinée à la salle de classe dans notre future maison. Elle répond à un double objectif: être un support pour les apprentissages “culturels” (biologie, zoologie, histoire, géographie...) mais aussi nourrir les besoins de l’enfant de 3 à 6 ans.

Je me réfère ici à l’excellent cours d’Yvette qu’elle intitule “Réel et Imaginaire”. J’en résume les grandes lignes: l’enfant qui vient au monde est dans une confusion normale entre le Réel et l’Imaginaire; il n’a pas connaissance de la finalité des choses. C’est la connaissance directe de l’environnement qui lui permet de se gérer par rapport à lui-même, aux animaux, aux plantes, aux matériaux, aux autres, au monde... La sortie de la confusion entre Réel et Imaginaire s’effectue vers l’âge de 6 ans.

Entre 6 et 9 ans, l’enfant est dans la période sensible l’imagination qui lui permet entre autre de prendre appui sur ce qu’il a vécu dans le Réel pour extrapoler le Réel inconnu (par exemple, utiliser le souvenir d’une journée d’hiver très froide pour imaginer les conditions de vie dans le Grand Nord).

Patience...

Le travail de Clémence avec les formes à dessin

Hier après-midi, Clémence a patienté un long quart d’heure pour pouvoir faire de la balançoire. Quand nous sommes arrivées au square, elle a foncé vers les balançoires, comme à son habitude, pour prendre son tour. Il y avait une autre petite fille avant elle et une autre déjà installée. Cette dernière a monopolisé l’engin pendant tellement longtemps que tous les autres enfants venus prendre leur tour ont fini par renoncer. Mais Clémence a tenu bon. Elle voulait sa balançoire d’abord et avant tout et aucune des autres activités du square ne présentait d’intérêt à ses yeux à ce moment-là. Une fois qu’elle a fait son tour, le toboggan, le parcours, les escaliers, le sable ont fait ses délices.

Les lettres rugueuses, enfin!

Pendant la sieste de Pauline, Clémence a fait ses activités Montessori et je suis enfin arrivée à lui présenter les lettres rugueuses. Signalons au passage que pendant toute la matinée, Clémence n’avait pas arrêté de parler de sons dans les mots. Que nous avons même commencé à aborder le 2ème son des mots. Bien sûr, ça devient beaucoup plus difficile, mais elle a réussi à trouver toute seule que :”dans papa on entend “p” et ensuite “a”, deux fois”...

Mais revenons à nos lettres rugueuses!

L’activité fait en fait partie de ce que l’on nomme les leçons en 3 temps. Il s’agit d’un moment en tête à tête entre l’enfant et l’éducateur et c’est par le biais de leçons en 3 temps que l’enfant mémorise un certain nombre de choses dont le vocabulaire et le son des lettres.

La leçon en 3 temps présente toujours 3 objets différents et se décompose en 3 moments différents. Démonstration avec les lettres rugueuses.

La main à la pâte

Belle journée aujourd’hui, avec des tas d’activités très concrètes qui ont enchanté mes 2 loupiotes. Pour les adeptes du pur Montessori, j’ai fait un 2ème billet pour l’explication de la présentation des lettres rugueuses, qui méritaient un billet à elles seules!

D’abord, les yaourts.

Notre matinée d’activités a commencé par la confection de yaourts. Je n’en avais plus fait depuis 1 ou 2 mois, mais Clémence se rappelait bien comment faire.

Un peu de peinture...

Ce matin, à 9h30 Clémence passait son balai sur les murs: “je fais de la peinture!”...

Je lui ai donc proposé de faire de la peinture pendant la sieste de Pauline, une fois qu’elle aurait fait ses activités. Son envie de peindre était telle qu’elle est allée immédiatement dans sa chambre faire ses 3 activités contractuelles pendant que je finissais de préparer mes menus et ma liste de courses!

Une fois Pauline à la sieste et les rangements terminés (c’est encore elle qui a passé la serpillière!), elle s’est mise à la peinture pendant 2 bonnes heures. Pendant ce temps, j’en ai profité pour peindre le cube du binôme que j’avais ramené du stage.

Insalata Mista

Que ceux et celles qui viennent sur ce blog pour lire des compre-rendu d’activités Montessori se rassurent, ce billet ne sera pas une nouvelle recette. J’avais en fait tellement de choses diverses et variées à dire que c’est le seul titre qui m’est venu à l’esprit.

Quand le Langage s’emballe.

J’en parlais hier, mais le phénomène s’intensifie encore. Des dizaines de fois aujourd’hui Clémence s’est délectée de trouver et de dire le son qui commence les mots. Je n’ai même plus besoin de la solliciter, elle fait ce travail toute seule. 

Ce matin, par exemple, pendant que je changeais Pauline, elle était à côté de moi et ne se lassait pas. Elle parlait pour elle mais était aussi ravie que je l’entende et confirme ses découvertes: “glace, ça commence par “g”, bonbon, ça commence par “b”, sucette, ça commence par “s”, chaussette, ça commence par “ch”, etc... “ Avec parfois des trouvailles cocasses comme: “l’ampoule, ça commence par “l”!”

A l’entendre passer comme cela une bonne partie de son temps, je cogite dur sur l’opportunité ou non de lui présenter à nouveau les lettres rugueuses. J’envisage même d’appeler Yvette pour lui demander conseil.

Je propose une ou deux fois à Clémence de les lui présenter, mais sa réponse est “non!”. Et puis, en fin d’après-midi, alors qu’elle travaille sur son cadre des ceintures, je sors les lettres. Je voulais les photographier pour ses étiquettes d’activités.

Serpillière

En ce moment, comme j’essaye de faire un peu de tri et de rangement avant de faire venir les déménageurs pour les devis (quand on a jeté l’inutile et que le reste est rangé, ça prend tout de suite moins de place!), j’ai un peu moins de temps à consacrer à Clémence.

Le langage se poursuit tranquillement. Le progrès constaté lundi est bien réel: depuis, Clémence prononce régulièrement des consonnes seules puis cherche des mots qui commencent par cette consonne ou trouve le son qui débute un mot... La progression est vraiment rapide et je pense qu’il est temps de refaire un essai avec les lettres rugueuses assez rapidement. 

Pauline marche!

Le lendemain de mon retour de stage, Pauline nous avait déjà fait la surprise de se lâcher et de faire 3 ou 4 pas toute seule. Depuis ce jour, elle se met régulièrement debout et essaie de faire quelques pas. Selon les moments et la nature du terrain, elle fait alors 1 pas ou 7 ou 8 avant de tomber.

Mais ce soir, en sortant du bain, elle a été prise d’une véritable frénésie de marche. Armée d’un panier immense pour sa taille, elle a consciencieusement parcouru l’appartement dans tous les sens, alignant les pas, tombant, se relevant immédiatement et se remettant en marche...

Et moi tout en la regardant émue et émerveillée, contemplant sa jubilation contagieuse, je ne pouvais m’empêcher de penser à certains passages de L’Esprit Absorbant  de Maria Montessori. Elle y décrit le développement du mouvement avec une période fondamentale entre 6 et 15 mois pendant laquelle le cervelet possède un rythme de croissance rapide et permet l’acquisition de l’équilibre.

Ensuite, cette phase est suivie d’un cycle d’activité pendant lequel l’enfant réalise un “effort maximum”: on le voit transporter des objets lourds, grimper, monter les escaliers...

En la voyant déjà vouloir transporter des objets, grimper partout et se mettre debout sur la balançoire à ressorts du parc, alors que l’équilibre n’est pas encore acquis, je me demande quelle sera l’intensité du “cycle d’activité”!!

Calendrier

 Ce matin, je préviens Clémence que je veux faire quelques rangements dans mes papiers en prévision du déménagement. Elle comprend bien qu’il s’agit de mettre toutes les affaires dans des cartons pour aller s’installer à Angers et m’annonce, pleine d’assurance qu’après le déjeuner nous partirons tous à la maison d’Angers...

Je me rends alors compte que ce déménagement est à la fois très présent mais très lointain et qu’elle ne peut pas arriver à comprendre quand il aura lieu. Je décide donc de remettre mes rangements à plus tard et nous nous lançons ensemble dans la fabrication d’un calendrier.

Langage

Il y a environ 8 mois de cela, alors que je ne connaissais rien de la pédagogie Montessori, Clémence a commencé à s’intéresser aux lettres.

Cela faisait longtemps que le frigo s’ornait de magnets récupérés dans des paquets de petits suisses et qu’elle jouait avec, mais tout d’un coup, elle s’est mis à me demander “C’est quoi, ça?” en désignant la lettre et non plus l’animal. 

Sa question venait juste au moment où elle a commencé à nous montrer des choses écrites dans le bus ou dans la rue en nous disant:”Ça, c’est des lettres!”

Donc, quand j’ai répondu “C’est une lettre.”, j’ai eu immédiatement droit à “C’est quoi, comme lettre?” Et là, comme j’étais occupée à autre chose dans la cuisine, je ne me suis pas posé la question 3 secondes et j’ai immédiatement répondu: “C’est un “pé” (un “bé”, un “dé”, un “èl”....).” 

Je n’imaginais pas un seul instant qu’à 2 ans et demi elle allait retenir les lettres! Et voilà qu’en quelques semaines, elle était capable de reconnaître presque toutes les lettres et de donner leur nom...

Pourtant, j’ai moi-même appris à lire avec une méthode phonétique et gestuelle sans apprendre le nom des lettres mais leur son. J’aurais pu me douter que ce n’étais pas la meilleure chose à faire...

Le rythme de travail

Depuis que je suis rentrée de stage, j’ai essayé de suivre un rythme régulier avec Clémence pour les activités Montessori.

Avec Pauline qui se met debout grimpe et cherche à tout attraper, il est très difficile pour Clémence de travailler quand sa soeur est dans les parages. Nous avons donc fait du temps de la sieste de Pauline le moment des activités.

Pour autant, la mise au travail était loin d’être évidente et sans les astucieuses propositions de Catherine pendant le stage, je crois bien que j’aurais désespéré de mettre Clémence au travail...

Sorbet des îles

Rassurez-vous, je ne vais pas verser dans le blog culinaire, mais en ce beau jour de mai qui se croit en été, je voulais vous faire partager une bien jolie recette que nous avons mise en oeuvre cet après-midi avec Clémence. Je la tiens d’un “Astrapi” des années 80 et depuis tout ce temps, la recette est restée avec bonheur dans la famille et les petits sont très fiers de la réaliser.

Ratatouille

Non, ce billet ne sera pas consacré au petit rat de chez Disney, mais bel et bien à ce délicieux plat méridional qui fait régulièrement partie de notre ordinaire...

Aujourd’hui, donc, la confection de la ratatouille est devenue un quasi activité Montessori:

Etape 1: “Clémence, quels légumes il faut pour faire une ratatouille?”  Là, Clémence ne sait pas, nous  allons donc ouvrir le frigo, je tire le bac à légumes et nous observons. “Il faut d’abord des légumes qui commencent par le son “t” (là, pour ceux qui veulent savoir comment prononcer le son “t”, je renvoie à mon précédent billet sur le jeu "Je devine.".) “ “Tomates!” s’exclame Clémence. Et nous continuons ainsi avec le son “p” des poivrons”, le son “o” des aubergines et le son “c” des courgettes.

Je n’oublie pas de sortir aussi les oignons, l’ail, le laurier et le thym...

Courir, grimper, sauter

Nous avons profité du temps merveilleux de ce dimanche pour faire notre habituelle promenade au Bois de Vincennes. Clémence se fait toujours une joie d’y aller. Elle fait souvent un tour de poney et adore être dans l’herbe, s’y rouler, courir, jouer avec les autres enfants... Aujourd’hui, elle s’est aussi essayée à grimper aux arbres. Bref, une sacrée après-midi sportive!

Quant à Pauline, même si la locomotion à 4 pattes reste encore largement utilisée, elle tient en équilibre debout, ne marche plus qu’avec l’aide d’un seul de nos doigts et essaye de plus en plus à faire 3 ou 4 pas toute seule!

Faire confiance

Pas de nouvelle présentation aujourd’hui, le billet sera plus court...

Pendant la sieste de sa soeur, Clémence a manipulé un peu les blocs des cylindres puis a voulu utiliser ses formes à lacer. Ce petit exercice est très intéressant: outre la concentration et la précision du geste, il requiert un certain niveau de repérage dans l’espace avec ce fil qui passe tantôt dessus, tantôt dessous.

J’ai un peu aidé Clémence en tenant la forme. Malgré tout, elle avait beaucoup de mal à chaque fois qu’il fallait faire le point par dessous. Au début, quand je voyais qu’elle allait lacer à l’envers, je la prévenais - mauvaise habitude, quand tu nous tiens! 

Reprise du travail sensoriel

Le mois dernier, Clémence avait fait une sorte de rejet des activités Sensorielles. Normal, quand j’y repense: avant de les aborder, il faut faire un minimum d’un mois d’activités de Vie Pratique exclusivement, et pour les enfants plus petits, cela peut aller jusqu’à 3 ou 6 mois. 

Les activités de Vie Pratique permettent à l’enfant de bien se familiariser avec méthode Montessori: travail seul, activité choisie et recommencée autant de fois qu’on le souhaite, pas de sanction de l’erreur mais un auto-contrôle. 

Ces premières activités permettent de prendre de bonnes habitudes: ranger le matériel, le respecter, respecter les autres, se concentrer, acquérir la maîtrise du geste...

Au bout d’un à  trois mois, l’enfant a suffisamment évolué pour être prêt à utiliser le Matériel Sensoriel avec fruit.

De retour de stage...

Voilà, ça y est, je suis revenue de mon stage! Après quelques jours supplémentaires avec mes parents et le temps de reprendre mes marques chez moi et je reprends mon blog.

Un mot ou deux du stage, d’abord: satisfaction sur toute la ligne. Comme je l’ai écrit sur le forum Montessori, “riche, précis, complet, chaleureux et exigeant, sont les qualificatifs qui me viennent quand je repense au stage. Yvette et Catherine sont 2 personnalités qui valent vraiment la peine d'être rencontrées et apprendre la méthode Montessori à leurs côtés est une véritable richesse.