Le mardi après-midi, j’accueille W. et X., deux petites filles «hors normes». Retard de langage ou d’apprentissage, difficulté motrice ou comportementale, peu importe! Ce que je constate, c’est que ces 2 petites filles, d’âge et de difficultés différentes réagissent très bien à toutes les propositions qui leur sont faites. Et lorsque leurs mains sont au travail sur une activité de vie pratique ou de vie sensorielle, je vois s’allumer une petite flamme dans leurs yeux.
Ces petites mains engagées dans une activité avec conscience et maîtrise éveillent en elles quelque chose de bien plus fort que le simple développement moteur. Il est assez spectaculaire qu’en 3 séances seulement, le langage de X. a fait un bond, comme si la maîtrise du geste lui avait donné suffisamment de confiance pour se lancer dans le langage. W. a besoin de commencer par la peinture, comme un rituel, avant de se lancer dans des activités plus ambitieuses. Et plus les séances passent et moins elle passe de temps à peindre!
Il semble bien que la main a un accès direct sur l’intellect.
L’intellectuelle que je suis au fond reste fascinée par la beauté du travail de la main chez les enfants.
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