Pages

jeudi 30 novembre 2017

Réel, imaginaire, imagination

Aujourd'hui, un article de fond sur un grand sujet classique en pédagogie: Réel et imaginaire.
C'est LE sujet qui fâche certains stagiaires au cours de la formation, celui qui suscite le plus d'incompréhension, sans doute parce qu'il va à l'encontre de certaines idées qui ont le vent en poupe en éducation et à contre-courant d'un certain consumérisme actuel.
Maria Montessori a une très haute estime de l'imagination et c'est pourquoi je vous propose de démarrer en étudiant le concept d'imagination et son rôle pour comprendre ensuite sa position sur le réel et l'imaginaire en 3-6 ans.



Maria Montessori consacre régulièrement de longs développements sur l'imagination dans ses livres. Un chapitre entier du deuxième tome de Pédagogie Scientifique (PS) est nommé "Imagination". Dans L'esprit Absorbant (EA), un chapitre est nommé "Elaboration ultérieure au moyen de la culture et de l'imagination", dans De l'enfant à l'adolescent (EAA), le chapitre s'intitule "Passage à l'abstraction - rôle de l'imagination ou la sortie, clef de la culture." Et dans le dernier livre publié, L'enfant est l'avenir de l'homme (EAH), la conférence XXIV s'intitule "le développement de l'imagination" et les 3 conférences suivantes traitent aussi de l'imagination.

Rien qu'à la lecture de ces titres de chapitres, on se rend compte que l'imagination a une grande importance et qu'elle entretient un rapport étroit avec l'abstraction et avec la culture.

Maria Montessori donne plusieurs définitions fortes de l'imagination:
"C'est la véritable manifestation omniprésente de l'intelligence humaine." (EAH)
"L'imagination est la base même de l'esprit; elle élève les choses sur un plan supérieur, sur le plan de l'abstraction." (EAA)
"L"esprit de l'enfant peut-il se limiter à ce qu'il voit? Non; il a un type d'esprit qui dépasse les limites du concret: il a la possibilité d'imaginer. Cette possibilité de voir les choses qui ne sont pas présentes à ses yeux révèle une forme supérieure d'esprit." (EA).

L'imagination est donc hautement désirable et Maria Montessori est particulièrement explicite sur ce point dans sa leçon de 1946 (EAH). Pour elle, l'imagination fait partie de l'intelligence, et distingue l'Homme de l'animal. Elle est à la base de la Culture: "Sans elle, aucune culture n'existerait." "C'est l'imagination qui nous permet d'acquérir les éléments de notre culture, de retenir les images que nous rassemblons dans notre esprit et de nous en servir pour créer."
L'imagination, c'est cette capacité à pouvoir se créer une image mentale d'un être vivant, d'une chose, d'un lieu, que nous n'avons pas devant les yeux. Mais elle précise: "Ce n'est pas la mémoire qui nous permet d'imaginer des choses que l'on ne voit pas: il s'agit d'une construction créée par une activité interne." (EAH)
On voit bien en quoi l'imagination est une composante de l'intelligence. Plus loin, elle ajoute: " Nous avons cette possibilité de reconstruction, qui permet à notre intelligence d'aller bien au-delà des limites de nos perceptions sensorielles." (EAH).

Notre capacité à imaginer est en effet indispensable pour pouvoir comprendre tout ce dont nous n'avons pas une connaissance directe. Personne en effet, même avec les moyens modernes, n'a la possibilité de voyager partout dans le monde et dans l'Univers et, a fortiori, encore moins celle de pouvoir remonter dans le temps. Mais c'est parce qu'il possède cette capacité à imaginer que l'enfant peut s'intéresser à tout ce qui est différent de son mode de vie, aux espaces lointains et aux périodes anciennes. Puis d'abstraire et de manipuler les idées pour raisonner.
"Personne n'a jamais eu sous les yeux tous les insectes de l'univers; mais le monde s'acquiert psychologiquement à travers l'imagination." (EAA) "Comme nous ne pouvons apporter le tout; c'est à l'enfant à l'imaginer." (EAA).
Dans la conférence de Londres (EAH) comme dans l'Esprit Absorbant, Maria Montessori nous parle de cet exemple d'un enfant hollandais qui entend régulièrement que son oncle a fait deux fois le tour du monde. C'est en voyant le globe dans la classe qu'il comprend de quoi ses parents parlaient. La vue du globe permet enfin à son imagination de se fixer sur une image qui amène du sens à cette phrase entendue.
Et quelques paragraphes plus loin, elle nous indique que "l'imagination de l'enfant est perpétuellement en action.". "L'imagination des enfants doit être en perpétuelle activité pour se développer au maximum."  (EAH).



Alors quoi? On nous aurait donc menti? Nous pourrions (devrions, même) proposer des histoires imaginaires aux enfants en 3-6 ans?

Si vous avez bien lu le titre de cet article, vous remarquez qu'il est question d'imaginaire et d'imagination. Et l'un n'est pas synonyme de l'autre.
Maria Montessori n'emploie jamais le mot imaginaire en tant que nom. Dans de nombreux livres elle effectue une opposition entre l'imagination et la fantaisie (PS, EAA, L'Enfant).
La fantaisie est en lien avec l'irréel et le fantastique alors que l'imagination "ne peut avoir qu'une base sensorielle". (PS)
Pour Maria Montessori, le petit enfant passe par une phase naturelle où il est "fasciné par le fantastique, par le surnaturel, par l'irréel." Mais cela correspond pour elle à un stade immature de l'esprit de l'enfant.
En effet, le travail de l'imagination et la créativité qui peut en découler ne peut vraiment se déployer que par un contact suffisant avec le réel. "Celui qui imagine doit posséder une réserve d'impressions sensibles, et plus celles-ci sont exactes et parfaites, plus la forme créée est puissante. Les fous parlent de choses fantastiques et nous ne disons pas pour cela qu'ils ont beaucoup "d'imagination". Entre la confusion délirante de la pensée et la "figure" de l'imagination, il y a un abîme. (...) Il faut que chacun, pour développer son imagination, s'appuie d'abord sur la réalité." (PS) (c'est moi qui souligne.)

Dans le même ouvrage (PS), Maria Montessori nous dit combien cette expérience du réel doit être suffisante et de qualité: "Il ne suffit pas d'un vague appui sensoriel à la création imaginative. Elle n'est pas la divagation sans fin de la fantaisie dans des images de lumière, de couleurs, de sons, d'impressions, mais une construction entièrement liée à la réalité."
Dans l'Enfant est l'avenir de l'Homme, elle explique que vers 5 ans, l'enfant entre dans une "période de l'imagination" qu'elle décrit comme le moment où l'enfant "construit des éléments mentaux". Elle précise: "Cette construction se fonde sur des éléments recueillis dans l'environnement.". Elle décrit ensuite l'intense travail de construction d'une image mentale de ce petit garçon qui tente de comprendre comment on peut faire le tour du monde et comment la vue du globe a pu donner un corps sensoriel à son imagination ce qui lui a apporté une intense satisfaction et l'apaisement de pouvoir enfin comprendre par l'imagination ce qu'il n'arrivait pas à sa figurer, faute d'expérience sensorielle suffisante.
Maria Montessori nous dit: "La paix mentale existe lorsque l'enfant réussit à compléter une construction de l'imagination. (...) Pour réaliser une construction mentale, (...) l'humain doit soit vivre l'expérience lui-même, soit parvenir à une image mentale."(EAH)
Lorsque l'enfant arrive à 6 ans, un nouveau cap arrive par rapport à l'imagination qui devient le pivot de l'apprentissage. Le temps de l'esprit absorbant se termine et fait place à l'esprit comprenant qui doit s'appuyer sur l'imagination: "La grande différence entre ces deux périodes, est que dans la première, l'enfant absorbe alors que dans la seconde, il construit." (EAH)



En tant qu'éducateur, nous ne devons pas nous tromper de plan de développement. Proposer à un enfant de 6-12 le même environnement qu'à un 3-6 ne lui convient pas et l'inverse est vrai également.
Dans un environnement 3-6 ans, le rôle de l'adulte est d'aider l'enfant à construire ce répertoire sensoriel qui lui sera si nécessaire pour la période suivante. Il a besoin de bien connaître le monde qui l'entoure pour pouvoir se lancer à la conquête de l'Univers entier dans le plan suivant. Entre 3 et 6 ans, il est équipé de son esprit absorbant pour pouvoir collecter un maximum d'informations sans effort. Il s'adapte au monde qui l'entoure, tel qu'il peut le voir et tel qu'on le lui présente.

Dès les premiers mois de vie, le nouveau-né se comporte comme un petit scientifique observant le monde qui l'entoure. Des expériences montrent qu'il se montre très surpris si on lui montre l'image d'un objet qui monte alors qu'il aurait dû tomber ou s'il voit un objet bleu dans une boîte alors qu'on venait d'y mettre sous ses yeux un objet jaune.
C'est que l'enfant s'imprègne de toutes les expériences qu'il a vécues pour en tirer des lois (les objets tombent et ne volent pas). C'est une énorme élaboration mentale pour le jeune cerveau de l'enfant qui a tout à découvrir par lui-même! Songez que quand il vient au monde, il ne distingue pas encore bien ce qui fait partie de son corps et ce qui appartient au corps de sa mère.
Dans cet environnement qui constitue sa zone d'exploration et qui lui permet de construire à la fois sa personnalité et les bases de son savoir et de sa culture, l'adulte joue un très grand rôle. L'enfant a bien conscience que l'adulte a beaucoup plus d'expérience que lui et donc plus de savoir. La portée de la parole de l'adulte est donc très grande.



Or, nous dit Maria Montessori, nous, les adultes nous abusons bien souvent de la confiance que les enfants ont en nous. C'est dans Pédagogie Scientifique que Maria Montessori se lance dans le réquisitoire le plus vif contre cette tendance: "Nous croyons pourtant développer beaucoup l'imagination de l'enfant en lui donnant à croire comme vraies des choses fantastiques." Et de citer le Père Noël ou la Befana italienne. "Mais comment ce qui est le fruit de notre imagination pourrait-il développer l'imagination des enfants? Nous seuls imaginons et non eux: ils croient, ils n'imaginent pas. La crédulité est, en effet, une caractéristique des esprits non évolués auxquels manquent l'expérience et la connaissance des choses réelles, et auxquels l'intelligence qui distingue le vrai du faux (...) le possible de l'impossible, fait encore défaut. Est-ce la crédulité que nous voulons développer chez nos enfants? (...) Est-ce cette imagination illusoire construite sur la crédulité que nous devons "développer" chez les enfants?"

Ces propos de Maria Montessori semblent tellement contemporains! J'entends tellement de personnes affirmer qu'il faut développer l'imagination des enfants dès le plus jeune âge, comme si l'imagination des enfants n'était pas complètement naturelle. Pour ces personnes, ne pas raconter d'histoires fantastiques aux petits enfants et se contenter de la beauté du monde réel serait triste et réducteur. Pourtant, il n'est que de se rendre dans une école Montessori pour voir que les enfants n'y sont pas tristes, qu'ils s'émerveillent de la nature, qu'ils sont heureux de comprendre le monde qui les entoure, de maîtriser les dangers potentiels par l'expérience.

A l'inverse, que constate-ton chez l'enfant que l'on maintient dans la fantaisie et qui n'a pas le loisir de d'expérimenter le réel? Maria Montessori nous en parle longuement dans l'Enfant. Cet enfant-là, par manque de possibilité d'expérimenter le réel fuit dans l'imaginaire, dans la fantaisie. C'est souvent un enfant qui a du mal à se poser, il est désordonné, il peut être violent. Sa fuite dans l'imaginaire peut même l'amener à dresser des barrières psychiques qui vont rendre difficile les apprentissages par la suite. Cet état coupé de la réalité amène également de nombreuses peurs chez l'enfant.
Pourtant "Tout ce qui met l'enfant en rapport avec la réalité et autorise son expérience lui apporte l'intelligence des choses et éloigne l'état perturbateur de peur."
Actuellement, l'exposition précoces des garçons aux histoires de super-héros provoque également un autre effet: une mise en danger par méconnaissance de ce qui est possible ou de ce qui ne l'est pas. A l'inverse, Maria Montessori décrit la prudence des enfants de ses écoles, prudence qui s'appuie sur l'expérience et qui leur permet d'utiliser très tôt des couteaux, des allumettes, de traverser une rue, de rester près d'un bassin, parce qu'ils ont développé à la fois la connaissance du danger et la maîtrise de leurs actes par l'expérience du réel.

C'est donc par double respect de l'enfant, respect des besoins de son développement naturel et respect de sa dignité que l'éducateur Montessori privilégiera au maximum les histoires vraies ou réalistes dans son ambiance, évitera les contes (qui seront lus et relus avec délices dans la période suivante) et s'interdira de faire croire à l'enfant quelque chose de faux ou qui n'existe pas.
Maria Montessori nous dit: "Nous devons accompagner l'enfant dans son travail de construction. L'humain doit se construire au moyen de l'imagination, mais la plupart du temps, l'enfant en est réduit à recueillir ça et là l'information dont il a besoin dans un monde qui n'est pas préparé pour lui. (...) Puisque la nature le pousse à comprendre le monde, nous devons préparer un environnement dans lequel il pourra choisir ce qui est nécessaire à la construction de son imagination. Il y a une différence entre offrir cette aide qui s'adresse  une vie entière et raconter des contes de fées." (EAH)

C'est donc tout l'environnement préparé de la classe 3-6 qui répond à cette exigence de développer l'imagination de l'enfant, cet outil si puissant de son futur développement.
Pourtant, pour de nombreuses personnes, l'environnement d'une classe Montessori semble triste. Elles pensent qu'il manque de variété, de créativité. Ces personnes raisonnent avec leur esprit d'adulte en oubliant que cet environnement s'adresse à des enfants de 3 à 6 ans dont le fonctionnement est très différent d'eux-mêmes. En réalité, il est pensé pour répondre aux besoins réels des 3-6 ans mais beaucoup de personnes se font des idées sur l'enfant de cet âge.



Quant au manque de créativité, c'est vraiment une idée fausse. Les enfants ont réellement la possibilité d'exercer leur créativité dans de nombreux domaines. Les combinaisons de la tour et de l'escalier, les triangles constructeurs, les cylindres colorés par exemple, mais également les formes à dessin, l'écriture spontanée, la peinture, le dessin, le modelage...
En fait, tout l'environnement d'une classe 3-6 est pensé pour donner aux enfants les outils dont ils vont avoir besoin pour se développer ensuite: autonomie, répertoire sensoriel, langage oral précis et riches, langage écrit, bases du calcul, culture, techniques artistiques et artisanales (découpage, collage, coloriage, peinture, tissage, couture....). Pour parler en langage montessorien, c'est une sorte de période embryonnaire dans laquelle se mettent en place tous les éléments que l'enfant va utiliser et développer ensuite.



L'imaginaire appartient à l'enfant. Chaque enfant en possède un et nous le respectons. Proposer du réel à l'enfant ne signifie pas qu'on lui interdise l'accès à son imaginaire.
Lui apporter du réel lui permettra de combattre ses peurs s'il en a et de sortir de son imaginaire si celui-ci représente une fuite.
Si l'enfant est équilibré, le réel lui permettra de construire très solidement les bases de ses futurs apprentissages et nourrira son propre imaginaire qui pourra s'extérioriser sous la forme d'une créativité spontanée, personnelle, individuelle et non téléguidée par le projet de l'enseignant pour la classe entière. Doublement armé de la maîtrise des techniques et de la connaissance fine du réelle, il pourra alors produire une oeuvre originale.



N'ayons donc pas peur du réel pour les enfants de 3-6 ans et sachons attendre leurs 6 ans pour leur donner tous les contes, les mythes, les légendes et les romans fantastiques sont ils se délecteront (et dont Maria Montessori se délectait elle aussi).

5 commentaires:

  1. DONC Pas de petit chaperon rouge alors pour ma fille 2 ans?? qui adore cette histoire de loup. et les contes du pere castor?? je suis vraiment interpellée par votre article auquel j adhere a 100%. que genre de livres dois je alors lui lire?

    RépondreSupprimer
  2. Lorsque j'ai commence ma formation j'étais interrogative mais la différence entre l'imagination et la crédulité ainsi qu'entre la féérie et l'imagination m'avait beaucoup parlé. Avec un peu de recul, je trouve celà très vrai.

    J'ajouterais même : les images que nous leur montrons peuvent amoindrir leur imagination. Pour le vérifier : demander à des enfants de dessiner la reine des neiges ou blanche neige. Ils dessineront quasiment tous les images des dessins animés (même s'ils n'ont pas vu les dis dessins animés comme ma grande !). Et c'est bien compliqués de lui (ma grande) expliquer que ces dessins correspondent à une personne qui l'a imaginé comme celà.
    J'avais'lu sur un blog ief orienté Charlotte Mason qu'elle preconisait de lire aux enfants des histoires sans images pour que l'enfant invente son "décor" lui-même. J'ai trouvé celà assez pertinent alors qu'à l'heure actuelle on ne trouve pour les petits que des albums.
    De même qui n'a jamais éte déçu d'une adaptation au cinéma d'un grand livre car nous ne nous étions pas représenté les scénes et les personnages de cette manière. Mais que gardons nous en tête ? Notre représentation ou l'adaptation cinématographique ? Me concernant c'est l'image vue qui reste....

    Pour les livres, je ne lis quasiment pas de contes à mes enfants (mais ils en ont quelques uns), quasiment pas d'histoire avec des animaux qui parlent ou alors il faut que l'histoire soit particulièrement belle, vraiment bien illustrée et cerise sur le gateau avec une problématique qui nous intéresse. La sélection à la bibliothèque est donc drastique et la fouille s'apparente parfois à de la spéléo mais on trouve de très beaux albums racontants des histoires vraies ou plausibles. On peut aussi chercher des titres sur les blogs Charlotte Mason qui parlent des living book.

    Servane

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ce témoignage Servane et pour cette réflexion sur l'imagination que Maria Montessori partagerait certainement.
      Votre commentaire me fait penser qu'un article sur des livres à proposer serait sans doute bienvenu. ;-)

      Supprimer
  3. Bonsoir, voici un petit témoignage sur ce thème avec le recul de plusieurs années...
    Cette question entre imaginaire et imagination avait provoqué pas mal de réflexion en moi à l'époque de ma formation. Ma fille avait alors 7 ans et "vivait" dans l'imaginaire. Nous l'avions baigné (croyant bien faire à l'époque) dans un environnement de contes, lutins et autres....que ce soit les histoires ou les dessins animés.
    Ma fille croyait que les fées et la magie existaient!
    Suite à la formation, je n'ai eu de cesse de lui faire vivre le réel, lui montrer le monde qui l'entoure, etc.... Mais malgré tout je n'ai jamais complétement réussi. Aujourd'hui elle a 13 ans, elle est encore assez crédule face "à l'univers magique".
    Pour illustrer le propos, récemment , elle m'a avoué que vers 10 ans, elle avait cru une copine qui lui avait raconté des histoires de vampires et de peur, elle n'avait pas dormi durant plusieurs jours.
    Son frère (il a presque 10 ans), qui a bénéficié d'un environnement montessorien depuis sa naissance, a une imagination très riche et pourtant n'est pas du tout crédule, il fait bien la part entre réalité et imaginaire. Il peut lire avec plaisir des livres du style Harry Potter tout en faisant la part des choses.
    Merci Marie Hélène pour cette article très clair sur le sujet :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un grand merci pour ce témoignage qui a le mérite de bien mettre en évidence la distinction entre imagination et crédulité.

      Supprimer