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lundi 20 septembre 2010

Grand Alphabet Mobile


Pendant les vacances, les lettres sur lesquelles Pauline avaient commencé à s’entraîner ont fini toutes seules de se mémoriser. A la rentrée, «a, o, l, m, c» étaient parfaitement connues tant du point de vu du son que du tracé. Bizarrement, le «p» n’était pas encore complètement acquis et nous y avons ajouté le «s» et le «r» que sa soeur avait commencé à lui montrer.
Pendant l’été, Pauline a commencé à faire des remarques sur les sons dans les mots et quand nous jouons à «je devine», elle peut trouver l’objet que je cherche en fonction des 2 premières lettres (par exemple, si je pose un canard, un cochon et une vache et que je demande l’animal «où j’entends c au début et tout de suite après, j’entends a», elle montre le canard et pas le cochon.).

Nous avons donc doucement commencé à utiliser le Grand Alphabet Mobile. Normalement, nous prenons le temps, à la première séance, de faire trouver les lettres que l’enfant a touchées et de les placer sur les lettres rugueuses afin que l’enfant fasse bien la correspondance. 
Pour Pauline, nous avons sauté cette étape puisqu’elle l’avait fait d’elle même au mois de juin et avait pris l’habitude de le faire régulièrement.

J’ai donc expliqué à Pauline qu’avec le Grand Alphabet, nous allions pouvoir commencer à écrire des mots. Par exemple «os». Ce mot ne lui était pas inconnu car, auparavant, j’avais pris soin de lui montrer les images de la première dictée muette et de lui raconter une petite histoire à propos de chaque image.
Je lui ai demandé ce qu’elle entendait au début de «os». Elle a répondu «o» et je l’ai envoyée chercher un «o» dans la boite et nous l’avons posé sur un tapis à lignes. Puis, je lui ai demandé d’écouter ce qu’on entend après le «o» et, après un long moment, elle a fini par trouver «s». Le «s» a été posé à côté du «o» sur le tapis ligné.
Nous avons fait de même avec «lac», mais c’était plus difficile.

Quelques jours plus tard, Pauline a voulu écrire à nouveau. Elle a écrit seule «os» et «lac». Elle a l’a plus fait de mémoire qu’en utilisant la conscience phonologique.Mais ce n’est pas grave car la conscience phonologique vient aussi en observant des combinaisons de lettres dont on connaît le résultat sonore.
Ce jour-là, elle a aussi voulu écrire «pac». Notez bien que je ne sais pas si «pac» évoque quelque chose de concret à ses yeux (la fête de Pâques ou un pack d’eau...). En Montessori, les enfants peuvent écrire ce qu’ils veulent, y compris des onomatopées ou des suites de sons sans signification. Car, le but de l’exercice, justement, c’est de comprendre comment le son des lettres s’associe. Il s’agit juste, dans un premier temps, d’aiguiser la conscience phonologique tout en savourant le plaisir d’écrire.


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