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mardi 18 mars 2008

Difficile mise au travail



Quand on lit les oeuvres de Maria Montessori, on ne peut qu’être emballé par ses descriptions des enfants qui deviennent posés, concentrés, travailleurs grâce à sa méthode. On s’endort plein d’espoir en fermant le livre, et puis vient le matin.
Et là, on se rend compte qu’on avait oublié que tout cela ne vient pas tout de suite et qu’on est n’est soi-même pas encore un éducateur Montessori suffisamment formé. Car tout cela ne s’obtient pas par la seule grâce de poser des étagères chez soi et d’y entreposer du matériel Montessori!


Il faut encore (et d’abord) travailler sur soi pour être une véritable aide auprès de l’enfant. Faire en sorte que son attitude et son langage n’entrave pas l’élan vital vers la construction du savoir, mettre en place une ambiance qui favorise la mise au travail...
Et puis, il y a des matins où l’on a du sommeil à rattraper, où l’on se lance dans une opération de rangement en espérant que la grande aura envie de se mettre spontanément au travail dans sa chambre, profitant du fait que la petite est fascinée par le travail de maman.
Et peine perdue, rien à faire, aujourd’hui Clémence n’avait pas le coeur à travailler. Elle ne voulait pas grandir, elle voulait rester un bébé, disait-elle... Mis à part un petit travail d’une quinzaine de minutes avec les chiffres rugueux et les perles, toutes mes autres tentatives de la journée ont tourné au fiasco et j’ai dû les arrêter très vite.
“Maman, mon corps me dit qu’il veut jouer” m’a affirmé Clémence avec aplomb. Et ça devait être vrai car dans ses jeux, elle mettait une attention nouvelle, comme si elle pratiquait une activité Montessori.
Il y a des jours où il faut savoir rester modeste. Et mesurer aussi combien le travail commencé a déjà subtilement changé les choses. Certaines bonnes habitudes propices au travail sont déjà bien ancrées et se manifestent même dans le jeu.

         

Les Duplos sont aussi une bonne occasion de se concentrer et de travailler sa coordination.


      

Reprendre ses jouets de bébé, mais les manipuler avec une attention toute montessorienne.




Pour terminer, un petit mot sur l’activité mathématique de ce matin, qui vient en parallèle avec le travail sur la boîte des fuseaux de 0 à 4 qu’elle pratique actuellement. Je sors les chiffres rugueux de 0 à 4 (ils avaient déjà été présentés lors de précédentes leçon en 3 temps). Nous les identifions. Puis je sors les barres de perles de 1 à 4. Je fais compter les perles à Clémence et lui demande d’associer les quantités aux chiffres. L’activité lui a beaucoup plu: elle l’a même réussie lorsque j’ai mélangé l’ordre des chiffres et a réclamé que j’ajoute d’autres chiffres...


      

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