Rythme de croisière

Une journée comme une autre, aujourd’hui, dans le rythme que nous commençons à bien trouver et qui s’adapte à notre humeur, à nos envies, à nos besoins et au temps qu’il fait.

Un peu de gymnastique

Ce matin, j’ai proposé à Clémence de faire un peu de “gymnastique”. J’ai choisi un disque de musique avec des rythmes gais et lui ai proposé diverses activités. Certaines choses lui ont paru difficiles, et -à son habitude- elle était prête à renoncer, mais en insistant un peu, elle a fini par se prêter au jeu.

Nous  avons fait des choses très classiques: se “rapetisser”, s’étirer pour toucher le plafond, sauter, tourner sur soi-même, faire une ronde, marcher comme une vache, un cheval, un éléphant, une gazelle, lever bras et jambes en position allongée en suivant mes instructions, se tenir en équilibre sur un pied...

J’ai aussi montré à Clémence comment marcher à pas de fourmi en suivant une ligne du parquet. Il s’agit d’une préparation de l’exercice très montessorien de la “marche sur la ligne”. Cela s’est révélé très difficile pour Clémence, d’autant que cela requiert une grande concentration. Il s’agissait pour elle de comprendre ce pas qu’elle n’avait jamais pratiqué auparavant puis de le mettre en pratique sans perdre l’équilibre et en suivant la ligne.

Pendant cette séance, Pauline était avec nous, vidant consciencieusement son coffre à trésors et essayant de temps en temps de nous imiter dans de grands éclats de rires lorsque nous nous livrions à des exercices qu’elle jugeait intéressants.

Des jeux libres et une histoire ont continué cette activité. Puis le moment du repas est arrivé et, avec la sieste de Pauline, le temps de travail de Clémence.

Grosse séance de langage

Clémence a attaqué pendant le repas en remettant le jeu "Je devine" sur le tapis et en proposant d’elle-même de chercher ce qu’on entendait après le 1er son. L’exercice reste toujours difficile pour elle. Elle a réussi à décomposer “papa” l’autre jour, mais depuis, il est rare qu’elle arrive à isoler un son intérieur. Mais l’exercice lui plaît et à force, elle va y arriver. Aujourd’hui, elle est arrivée à trouver que le “b” de “banane” était suivi d’un “a”...

Une fois Pauline couchée, nous avons enchaîné avec 2 petits exercices tirés d’un livre dont je parlerai bientôt.

Le premier était un exercice de diction. D’abord les voyelles seules (a, e, é, è, i, o, u) puis des associations consonnes voyelles (la, le, lé, lè, li, lo, lu, mais aussi al, èl, il, ol, ul...). Au début, Clémence semblait réticente, puis l’exercice lui a paru assez drôle et elle l’a bien réalisé.

Ensuite, il s’agissait d’écouter si l’on entendait le son “a” dans une liste de mots. L’exercice était beaucoup plus difficile et a été l’occasion de nombreuses erreurs notamment parce que -très vite-, l’attention n’était plus là.

Après une longue conversation téléphonique, nous avons repris le travail avec les lettres rugueuses. Les 3 premières présentées sont maintenant parfaitement assimilées et toutes les phases de la leçon en 3 temps ont été abordées. Je les ai ressorties rapidement surtout pour travailler l’aspect graphique. Clémence a donc touché les lettres après les avoir nommées elle-même puis elle a essayé de les tracer dans de la semoule (il suffit de mettre de la semoule fine ou sable fin dans un plateau. On trace avec la main ou avec un bâtonnet. Pour effacer, on secoue le plateau).

J’ai ensuite présenté les 3 lettres suivantes. J’ai choisi S, I et U. Ceci pour qu’elle ait rapidement toutes les voyelles à sa disposition.

Nous avons ensuite travaillé sur des cartes. Ce matériel qu’on utilisera plus tard en exercice de lecture permet d’acquérir du vocabulaire. On l’utilise sous forme de leçon en 3 temps.

J’ai mis en service 3 jeux différents, ce qui suppose 3 leçons en 3 temps différentes:

Une sur les légumes, une sur les fleurs et une sur les continents.

la première série de 3 cartes est maintenant bien mémorisée (toutes les étapes de la leçon en 3 temps ont été vues avec succès), j’ai donc proposé 3 nouvelles cartes dans chaque série aujourd’hui.

Et pour terminer cette riche journée et avant d’aller jouer un long moment dans sa chambre avec sa soeur, Clémence m’a demandée de lui lire le livre sur le corps humain que j’avais acheté hier.

Ouf! On se demande qui de la petite fille ou de la maman éducatrice est la plus fatiguée à la fin de la journée...