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lundi 9 février 2009

De fil en aiguille




Clémence a vraiment beaucoup travaillé aujourd’hui. ce fut une bonne séance.
Elle a commencé par me demander de lui re-présenter les formes à lacer. La demoiselle est en effet tombée en arrêt devant un tricotin dans un bazar où nous allions nous pourvoir en fournitures montessoriennes. Le problème est que je ne sais pas me servir de l’engin et que la lecture du mode d’emploi m’a laissée dans la perplexité la plus totale... Si Nany sait faire, il va falloir qu’elle apprenne à sa petite fille!


Bref, j’ai expliqué à Clémence que je ne savais pas me servir du tricotin et que de toute façon, avant d’être capable de l’utiliser, il faudrait déjà qu’elle soit capable de faire une forme à lacer bien régulière. Ensuite, je pourrais lui apprendre le canevas et la couture et le tricotin aussi (si j’y arrive!).
Donc, cet après-midi, la première chose qu’elle m’a demandée était de lui montrer les formes à lacer.
Il est vrai qu’en Montessori, on ne refait pas une présentation, mais je dois dire que je n’avais jamais vraiment présenté ce matériel. Je l’ai acheté au tout début et je m’étais contentée d’expliquer l’activité. Pas étonnant qu’elle n’y arrive pas!
Aujourd’hui, j’ai pris le temps d’une vraie présentation, complètement silencieuse, en décomposant bien les mouvements. j’ai même pris soin, une fois la forme terminée, de passer mon index sur les points pour en faire remarquer -sans un mot- la forme et la régularité.
Quand ce fut le tour de Clémence, elle s’est appliquée et a enfin réussi a faire de jolis points. Elle s’est parfois trompée, mais s’en est aperçu. Elle a alors défait son point et l’a recommencé -parfois plusieurs fois- jusqu’à ce qu’il soit correct. Ensuite, elle a pris plaisir à passer son doigt sur les points bien réguliers.




Après ce travail très concentré, elle est retourné à son nouveau versé qui l’a absorbée pendant un long moment. 
Puis, sur mes conseils, elle est allée toucher un tiroir de géométrie. D’habitude, elle a tendance à zapper la partie qui consiste à faire le tour de la forme puis du cadre pour se contenter de l’emboîtement. Aujourd’hui, je lui ai ai expliqué que cette partie de l’exercice aidait sa main à mieux former les lettres. En théorie, en Montessori, on n’explique pas les objectifs d’un matériel, mais j’ai remarqué que Clémence aimait comprendre ce qu’elle faisait et ce que cela lui apportait.
De plus, le toucher des formes planes est un exercice fondamental pour exercer la précision du geste qui amène à la calligraphie. Or Clémence ne le pratique presque jamais, tout en étant en recherche d’un beau tracé d’écriture. Si mes explications pouvaient lui permettre de se mettre à cet exercice...
Effectivement, cela a marché. Elle a touché avec un grand sérieux.




Puis ce fut le moment de pair et impair. La suite des pairs commence à rentrer.
Elle sortit ensuite la pochette du son “j” de la boite des phonèmes et parcourut le livret du “g”
Elle enchaîna ensuite sur 2 mots de la 4ème dictée muette qu’elle a travaillés avec les billets de lecture. Cela lui a permis de s’auto-corriger.




Avec tout cela, je pensais que Clémence avait fait une très bonne séance, mais pendant que je faisais à Pauline une leçon en 3 temps sur la 1ère boite des couleurs, elle a repéré une nouvelle  série d’images séquentielles qu’elle s’est empressée de remettre en ordre!
Je note que depuis la présentation de ce matériel à l’autonome, elle n’en avait pas fait beaucoup, mais qu’elle a spectaculairement progressé depuis tant au niveau de l’observation, de la mise en ordre que du récit. Mais il est vrai que 3 mois ont passé!



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