Pauline s’est découvert une passion pour le coloriage.
Je la regarde faire avec étonnement, surtout lorsque je me rappelle combien cette activité était une torture pour Clémence au même âge. Elle y passait tout au plus 5 secondes avec des grands traits qui débordaient partout et ne recouvraient pas grand’chose...
Pauline, elle, est capable d’y passer une heure entière avec de tout petits mouvements de crayon. Il ne reste en général pas une once de blanc et elle ne dépasse presque pas. Le seul problème, c’est que lorsqu’elle a fini de colorier l’intérieur de la forme, elle entreprend de colorier l’extérieur de la même couleur!
L’autre soir, alors que j’étais en train de travailler dans mon bureau, je l’entends qui vient derrière moi. Absorbée par mon propre travail, je ne fais pas attention à elle.
Au bout d’un moment, je me rends compte que dans le silence de mon bureau, on entend juste un tout petit bruit de feutre qui frotte le papier.
Je me retourne et je trouve ma Pauline confortablement installée à plat-ventre devant le radiateur, en train de faire ça (j’ai pu me lever, aller chercher l’appareil dans une autre pièce et revenir la filmer un moment sans qu’elle interrompe son travail):
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