Petit focus sur 2 activités de Pauline et Liv.
Pauline semble manifester une curiosité particulière pour les triangles. Lorsqu’elle travaille le cabinet de géométrie, c’est très souvent le tiroir des triangles qu’elle choisit et, après un temps sans les toucher, elle revient aux boites des triangles constructeurs.
Ce matin, elle a travaillé avec 2 boites: la petite boite héxagonale et la boite triangulaire. En dehors des figures à réaliser, ce qui a particulièrement passionné Pauline, c’est de superposer les triangles similaires et de passer ses doigts sur les sommets et les côtés des «paquets» ainsi formés. La boite triangulaire, avec sa série de triangles qui reforment tous le même triangle l’a beaucoup intéressée. Elle l’a refaite 2 ou 3 fois de suite.
Liv, grâce aux cartes d’activités, reprend maintenant régulièrement ses volumes bleus.
Alors que la présentation lui a été faite, entre autre, dans un moment où elle semblait s’intéresser particulièrement au toucher, elle touche relativement peu les volumes. Ce qui l’intéresse au plus haut point, ce sont les empilements. Dans le petit film qui suit, on notera qu’elle utilise la discrimination visuelle: elle sort un volume, observe éventuellement la forme de la base qu’elle va utiliser puis cherche du regard le volume qui lui manque. On voit qu’elle a déjà bien mémorisé les associations. Mais aujourd’hui, elle a superposé 3 volumes (pyramide, cube, parallélépipède) qu’elle n’avait jamais superposés que 2 par 2 jusqu’alors.
Une fois son empilement terminé, le tactile revient: Liv touche les sommets pointus des volumes. Je note que , chez elle, le tactile semble secondaire au regard: c’est parce qu’elle voit une similitude qu’elle va toucher. C’est l’enregistrement par un autre canal d’une sensation visuelle.
Enfin, dans la 2ème partie du film, on voit Liv ranger ses volumes. Je trouve ce moment intéressant: il marque à la fois une progression du sens de l’ordre (les volumes sont bien alignés) et renseigne sur l’état de son organisation spatiale. Des choses commencent à se mettre en place: la 1ère ligne a été rangée de gauche à droite (sens de l’écriture), mais ensuite, elle a continué dans l’autre sens et en allant du bas vers le haut.
Evidemment, ce ne sont pas des choses que nous chercherons à faire «corriger» à l’enfant en proposant une extension ou un prolongement, mais ce sont des petits indices très révélateurs pour l’éducatrice. L’air de rien, son rangement m’en apprend sur son degré de latéralisation et d’organisation dans l’espace. Il m’incite a être très vigilante avec elle lorsqu’elle compose des mots avec le grand alphabet mobile pour qu’elle se positionne bien face au tapis (pour qu’elle ne voie pas son travail à l’envers) et qu’elle commence bien à placer ses lettres en haut à gauche sur le tapis. Tout cela pour essayer de limiter au maximum les désagréments liés aux phénomènes d’écriture et de lecture inversés.
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