Le contenu de ce blog est le reflet de mon cheminement dans la pratique de la pédagogie Montessori et n'engage que moi.
Il ne saurait se substituer à une formation de qualité.
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dimanche 26 septembre 2010

Nos projets avancent



Voilà maintenant plus de 2 mois que je n’avais pas mis le blog à jour...
Les vacances ont passé très vite et, à la rentrée, tout s’est accéléré. Comme vous le découvrirez dans les billets qui suivent, il y a maintenant une «pré-école» le matin pour les enfants de moins de 6 ans. Il faut tenir le rythme: être à l’heure pour accueillir les enfants, que tout soit en ordre, avoir préparé les activités à présenter sans parler du quotidien de la maison qui doit continuer à tourner.
L’après-midi, il y a parfois des enfants ou alors j’en profite pour continuer à préparer du matériel, mettre à jour mes classeurs, avancer avec Clémence, travailler pour l’école...
Car nos projets d’école avancent!

Avec Maëlle et Eve, nous sommes en pleine préparation d’une conférence de présentation de la pédagogie Montessori et du projet d’école. Il a fallu trouver un nom pour l’association, peaufiner les statuts, préparer une affiche et un flyer (merci  encore, Eve!), trouver une salle, avertir les journalistes, distribuer les affiches, préparer une plaquette de présentation... Malgré les nombreux petits grains de sable qui essayent de faire gripper la machine, tout avance quand même!

En même temps, nous sommes en pleine réflexion sur la forme juridique de l’école, nous commençons à traquer les pistes possibles pour trouver les locaux de l’école (notre chantier prioritaire dès que la conférence sera passée), Eve peaufine son projet «Nido» d’accueil parents-enfants pour le présenter rapidement en mairie...

La conférence du 8 octobre, nous permettra sans doute de trouver de nouvelles personnes intéressées qui pourront nous épauler dans ce projet qui nous tient tellement à coeur.


samedi 25 septembre 2010

Le délicat problème de l'ambiance


Voilà un billet que je voulais écrire depuis longtemps...
Quand on commence à mettre en place une ambiance Montessori, on a en tête les descriptions des livres de Maria Montessori: enfants autonomes, heureux d’être dans la classe, travaillant silencieusement, choisissant librement leurs activités, répétant les activités... Bref, le rêve de l’éducateur!
Et puis, quand on se confronte à la réalité, il en est tout autrement! 

Il y a des gens qui veulent faire croire qu’en Montessori, il suffit de préparer une belle ambiance bien rangée et propre, d’avoir bien répété ses présentations, de les faire aux enfants et de s’asseoir dans un coin de la classe en attendant que tout se passe comme dans les livres de Maria.

Outre que ces gens n’ont pas dû expérimenter cela bien souvent (à part en atelier hebdomadaire où il est relativement facile d’avoir un enfant scolarisé qui est heureux de pouvoir enfin manipuler...), ils n’ont pas bien dû lire la fin de l’Esprit Absorbant.

Je cite: «Une maîtresse inexpérimentée, pleine d’enthousiasme et de foi dans les résultats de cette discipline intérieure annoncée se trouve en face de lourds problèmes. Elle a compris et elle croitqu’il faut laisser les enfants libres de choisir leurs occupations, et ne jamais interrompre leur activité spontanée. (...) or, le désordre, au lieu de diminuer, risque d’atteindre des proportions alarmantes.»

Quelques lignes plus loin, elle continue: «Il faut que nous ayons à l’esprit le phénomène de la discipline intérieure: c’est un phénomène qui doit se produire et non un phénomène qui préexiste.Notre devoir est de guider l’enfant sur la voie de la discipline. La discipline naîtra quand l’enfant aura concentré son attention sur un objet qui l’attire.»

Ainsi, pas question de s’asseoir et d’attendre le miracle. Nous devons être très actives au début. L’enfant a besoin d’être «guidé» jusqu’à ce qu’il accède enfin à cette discipline intérieure.
Si Maria Montessori affirme avec force que l’activité spontanée de l’enfant ne doit pas être interrompue, elle nous met aussi en garde: «Si la maîtresse ne sait pas distinguer la pure impulsion de l’énergie spontanée naissant dans un esprit en paix, son rôle sera stérile. Son action efficiente repose sur la distinction entre deux sortes d’activité, ayant chacune une apparence de spontanéité -puisque dans les deux cas l’enfant agit de sa propre volonté- mais dont la signification est totalement opposée.»

Voilà donc une première difficulté: repérer l’activité à encourager et celle qui ne mène à rien. Dans le chapitre qui précède, Maria Montessori parle de la volonté, comme d’une force qui «mène au développement conscient». 

Pour guider les enfants, Maria Montessori nous dit que nous avons à les «appeler» sur un chemin qui les mènera à cette discipline intérieure. Pour cela, nous n’avons pas à craindre d’intervenir au début pour mettre immédiatement fin à toute activité qui n’a pas de but conscient et au contraire proposer inlassablement des activités qui vont le mettre en chemin.
Maria Montessori ne donne jamais de «recettes», mais des principes et des pistes: d’abord, proposer des activités qui coordonnent les mouvements, ensuite, fixer l’attention de l’enfant sur des objets réels «rendre la réalité accessible et attrayante».
Quand le désordre s’installe, pas de recette miracle et c’est à nous de sentir ce qui est le plus approprié: lever la voix ou chuchoter à certains seulement, secouer une clochette ou frapper vigoureusement un accord sur un piano... Mais pas question de rester sans réagir.

Maria Montessori constate cependant: «Une maîtresse expérimentée n’aura jamais de grave désordre dans sa classe, parce que, avant de se disposer à laisser la liberté aux enfants, elle sera d’abord vigilante en les préparant dans un sens négatif, afin de réprimer les mouvements incontrôlés. (...) Les exercices les plus simples de vie pratique ramèneront au travail réel les petits esprits errants qui les réclameront. Peu à peu la maîtresse offrira le matériel, n’en laissant pourtant jamais le libre choix aux enfants avant qu’ils en aient compris l’usage.»

Et pourtant, là, encore, Maria Montessori nous dit que ce n’est pas encore gagné! Les enfants sont calmes, ils prennent des activités, mais ils passent de l’une à l’autre sans s’y concentrer vraiment. La fatigue arrive vite et avec les détournements de matériel, les enfants qui commencent à s’agiter...
Là encore, il nous faut agir: surveiller, mettre fin aux comportements qui ne vont pas, et continuer à présenter, à faire les leçons aux enfants jusqu’à ce qu’un enfant, puis 2, puis tous accèdent enfant à cet état intérieur qu’elle décrit.

Mais cela met du temps. Je ne suis même pas sûre que Clémence en soit vraiment arrivée là!
L’erreur serait de croire que le libre-choix est une proposition de départ qui faire arriver le reste. Au contraire: «le libre-choix est l’activité la plus élevée: seul l’enfant qui connaît ce dont il a besoin pour exercer et développer sa vie spirituelle peut, en vérité, choisir librement.»
L’enfant qui passe d’un objet à un autre n’est pas encore dans le libre-choix. Et avant cela, il peut peut être dans le «non-choix»: ne rien vouloir faire. A nous alors d’aller le solliciter pour le mettre au travail. Non pas en le forçant à prendre un matériel donné mais en lui proposant inlassablement une activité jusqu’à ce qu’il en prenne une ou en lui faisant faire quelque chose avec nous (balayer, ranger, épousseter, arroser...). En effet, c’est dans le travail que l’enfant va réussir à se reconnecter sur ce «guide intérieur» qui va lui permettre de se passer de nous.
Dans les conseils qu’elle prodigue pour la mise en place de l’ambiance, Maria Montessori nous dit: «Dès la période initiale (...) la maîtresse est comme la flamme dont la chaleur active, vivifie, invite. Elle n’a pas à craindre de déranger quelque processus psychique important puisque ces processus ne sont pas encore en route. (...) la maîtresse procède par des exercices variés qui, s’ils ne sont pas spécialement importants en soi ont, du moins, le grand avantage d’attirer l’enfant.»


Ces derniers temps, je relis très souvent ces chapitres de l’Esprit Absorbant («Les trois degrés de l’obéissance», «La maîtresse montessorienne et la discipline» et «La préparation de la maîtresse montessorienne.»). J’y trouve à chaque lecture de nouvelles source d’inspiration.
Arriver à guider les enfants sur la bonne voie n’est pas chose facile. C’est un juste milieu entre une certaine liberté et une certaine dose d’exigence et il n’est pas toujours facile de décider quand intervenir, quand ne pas intervenir. Mais c’est une alchimie passionnante!

vendredi 24 septembre 2010

La trisomie et Montessori


Depuis le mois de juin, j’accueille régulièrement une petite T. atteinte de trisomie. Agée de 7 ans et scolarisée, ses parents ont pensé que des ateliers Montessori pourraient l’aider à progresser, en plus d’un suivi avec la méthode Padovan.
Comme tous les enfants trisomiques, T. souffre d’hypotonie qui rendent ses mouvements plus difficiles. Néanmoins, le travail effectué avec la méthode Padovan et dans sa famille me semblent avoir déjà porté des fruits évidents. 
Malgré ses difficultés, T. aime manipuler et ses mouvements, même encore gauches, sont empreints de minutie.
Depuis que nous travaillons ensemble, T. a une véritable passion pour la vie pratique sur laquelle elle se précipite à peine arrivée et elle s’y concentre longuement.


Nous avons également commencé le Sensoriel. Tout ce qui implique le toucher l’intéresse énormément. C’est le premier enfant que je suis qui se montre aussi passionné par l’utilisation des tablettes rugueuses. Le cabinet de géométrie marche très bien aussi ainsi que le tri de boutons avec le masque, même si le résultat est assez douteux...




Plus intéressant est la manière dont elle s’intéresse au matériel d’éducation à l’estimation des tailles. Lors de la dernière séance, T. a longuement utilisé la Tour Rose; mais pas du tout pour la remonter, ni même l’assembler couchée. Elle a manipulé les blocs, les a comparés et a plusieurs fois formé des assemblages de 2 cubes. En l’observant, il m’a semblé qu’elle cherchait à fabriquer des paires «grand/petit». En tout cas, elle était très consciente de faire des groupes de 2 car elle me le disait. Ensuite, au moment de ranger, elle a remonté la Tour tout à fait dans l’ordre.
Et aujourd’hui, je lui ai montré les cylindres colorés. Eh bien là encore, elle a formé une ligne qui alternait petits et grands cylindres.
T. semble être très intéressée par les chiffres: elle compte les pompons, les perles, les noix dans les activités de vie pratique. Mais je pense que je ne vais pas me précipiter à brûler les étapes avec le matériel sensoriel pour en arriver à la numération, car, visiblement, elle trouve dans le matériel matière à une expérimentation personnelle. 
Pour le moment, mettre en ordre ne semble pas être sa préoccupation. Laissons-lui le temps d’aller au bout de exploration du moment. En Montessori, comme Padovan, nous considérons que chaque étape est importante et doit être traversée pour que la suite puisse être construite solidement.


jeudi 23 septembre 2010

Observer la nature



Dans une classe Montessori, il peut paraître étonnant de voir des bouts de chou faire de la zoologie et de la botanique en utilisant un vocabulaire inconnu à bien des adultes.
Il ne faudrait pas croire qu’il y ait un désir d’élitisme là-dessous. Juste la volonté d’utiliser les merveilleuses capacités de l’enfant à leur juste mesure.
Notre société propose à outrance de la fantaisie et du merveilleux aux enfants dès le berceau. Pourtant, commencez à parler de la nature simple et proche à un enfant et vous le verrez fasciné. Emmenez-le observer une araignée qui tisse sa toile, une coccinelle qui dévore des pucerons et son intérêt s’éveille. 
Parfois, il peut commencer par avoir peur. Mais si vous-même, vous faites taire cette peur qui peut être en vous, que vous vous mettez au niveau de l’animal et que vous commencez à parler de la vie de cette petite bête, alors, même l’araignée sera observée et sa toile admirée.
La Zoologie et la Botanique Montessori commencent par là: la connaissance intime avec une nature proche. Avant de parler des éléphants, on commence par observer les araignées, les coccinelles, les lézards, les lombrics, les merles... 
Avant de sortir la nomenclature de Botanique, on sort au jardin, on observe, on nomme ce qu’on connaît déjà avant de donner le vocabulaire inconnu.
Il peut sembler pédant de vouloir apprendre tant de vocabulaire à l’enfant. Mais d’abord, rappelons-nous que nous ne lui faisons pas apprendre par coeur. Il retient parce qu’il s’entraîne et qu’il a naturellement une très grande mémoire à cet âge. Et si nous offrons tout ce vocabulaire précis à l’enfant, c’est aussi pour éduquer son oeil. On distingue mieux 2 éléments si on peut les nommer.
«Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement», écrivait Boileau. C’est exactement ce que nous recherchons. Donner les clefs du monde avec le vocabulaire approprié. Prendre l’habitude d’observer les choses en détails, c’est donner les premières clefs de la démarche scientifique.
Pour l’enfant, cela se fait très simplement. Et c’est le début d’une prise de conscience de la beauté et de la fragilité de la nature.
D’autres enfants, dans les cours de récréation de Maternelle sont capables de mémoriser le nom de toutes les cartes Pokémon. Autant utiliser l’esprit absorbant de l’enfant à autre chose!
Alors, chez nous, dès que nous en avons l’occasion, nous observons les plantes et les animaux et nous nous émerveillons. Et puis, progressivement, nous donnons du vocabulaire.
L’étonnant, c’est que ce vocabulaire sera très certainement en grande partie oublié par l’enfant. Mais en lui, il aura la trace de cette acuité du regard, de la précision dans le vocabulaire. Et si, plus tard, son chemin re-croise celui de la Botanique, alors le vocabulaire reviendra très vite, accompagné de toutes les sensations concrètes qui ont présidé à son apprentissage. Une expérience que je n’ai pas vécue, mais qui m’a été rapportée à propos de petits Montessoriens maintenant adultes.



mercredi 22 septembre 2010

Une table de Pythagore pour deux


Aujourd’hui, Sibylle et Dya étaient seules à l’atelier du mercredi.
En fin de séance, je leur ai proposé la table de Pythagore à toutes les 2. Ça leur a tellement plu qu’elles ont décidé de la faire entièrement en se partageant le travail.
Jolie complicité entre soeurs!



mardi 21 septembre 2010

Imitation


Ce matin, il y avait 5 filles dans la classe (ça arrive de plus en plus souvent).
Les 3 plus petites tournaient un peu en rond. Puis Liv se décide pour les cylindres et s’installe sur un tapis. Immédiatement, Eloïse s’installe à côté avec un autre bloc et Pauline prend un 3ème tapis et un 3ème bloc.
Moment rare dans une classe Montessori où il n’existe qu’un seul matériel de chaque sorte...
J'y vois un signe que les petits esprits ont encore du travail avant d'accéder à la véritable autonomie.


lundi 20 septembre 2010

Petites mains au travail


 La «pré-école» commence à prendre son rythme. Tout n’est pas toujours parfait comme dans les livres de M. Montessori, nous travaillons particulièrement sur le fait de ne pas déranger les autres et de se déplacer jusqu’à moi pour me parler, les enfants ne trouvent pas toujours spontanément leur activité, mais nous avons de plus en plus de moments où toutes les petites mains sont occupées à leur travail.




Grand Alphabet Mobile


Pendant les vacances, les lettres sur lesquelles Pauline avaient commencé à s’entraîner ont fini toutes seules de se mémoriser. A la rentrée, «a, o, l, m, c» étaient parfaitement connues tant du point de vu du son que du tracé. Bizarrement, le «p» n’était pas encore complètement acquis et nous y avons ajouté le «s» et le «r» que sa soeur avait commencé à lui montrer.
Pendant l’été, Pauline a commencé à faire des remarques sur les sons dans les mots et quand nous jouons à «je devine», elle peut trouver l’objet que je cherche en fonction des 2 premières lettres (par exemple, si je pose un canard, un cochon et une vache et que je demande l’animal «où j’entends c au début et tout de suite après, j’entends a», elle montre le canard et pas le cochon.).

Nous avons donc doucement commencé à utiliser le Grand Alphabet Mobile. Normalement, nous prenons le temps, à la première séance, de faire trouver les lettres que l’enfant a touchées et de les placer sur les lettres rugueuses afin que l’enfant fasse bien la correspondance. 
Pour Pauline, nous avons sauté cette étape puisqu’elle l’avait fait d’elle même au mois de juin et avait pris l’habitude de le faire régulièrement.

J’ai donc expliqué à Pauline qu’avec le Grand Alphabet, nous allions pouvoir commencer à écrire des mots. Par exemple «os». Ce mot ne lui était pas inconnu car, auparavant, j’avais pris soin de lui montrer les images de la première dictée muette et de lui raconter une petite histoire à propos de chaque image.
Je lui ai demandé ce qu’elle entendait au début de «os». Elle a répondu «o» et je l’ai envoyée chercher un «o» dans la boite et nous l’avons posé sur un tapis à lignes. Puis, je lui ai demandé d’écouter ce qu’on entend après le «o» et, après un long moment, elle a fini par trouver «s». Le «s» a été posé à côté du «o» sur le tapis ligné.
Nous avons fait de même avec «lac», mais c’était plus difficile.

Quelques jours plus tard, Pauline a voulu écrire à nouveau. Elle a écrit seule «os» et «lac». Elle a l’a plus fait de mémoire qu’en utilisant la conscience phonologique.Mais ce n’est pas grave car la conscience phonologique vient aussi en observant des combinaisons de lettres dont on connaît le résultat sonore.
Ce jour-là, elle a aussi voulu écrire «pac». Notez bien que je ne sais pas si «pac» évoque quelque chose de concret à ses yeux (la fête de Pâques ou un pack d’eau...). En Montessori, les enfants peuvent écrire ce qu’ils veulent, y compris des onomatopées ou des suites de sons sans signification. Car, le but de l’exercice, justement, c’est de comprendre comment le son des lettres s’associe. Il s’agit juste, dans un premier temps, d’aiguiser la conscience phonologique tout en savourant le plaisir d’écrire.


mercredi 15 septembre 2010

Triangles constructeurs - 2ème boîte


Au mois de juin, j’ai présenté à Pauline la 1ère boite des triangles constructeurs. (et ici )
Ensuite, une fois qu’elle l’a reprise plusieurs fois, elle s’est lancé dans l’exploration d’autres boites.
Aujourd’hui, c’est la 2ème boite (triangulaire) que Pauline a sortie. Silencieusement, dans son petit coin, j’ai eu la surprise de découvrir mon petit pois sauteur complètement calme, touchant méticuleusement les lignes noires des triangles avant de les assembler.


Une fois qu’elle a assemblé tous les triangles, Pauline s’est aperçue que tous les triangles ainsi formés avaient la même taille que le grand et elle les a superposés.
Ainsi, de manière purement sensorielle, Pauline est en train de découvrir la notion d’égalité des figures de même qu’elle commence à expérimenter la notion de fraction de manière purement géométrique.


lundi 6 septembre 2010

La rentrée de la pré-école


Et voilà, les vacances sont finies. Une nouvelle année commence qui promet d’être riche et exaltante.
Si vous suivez son blog, vous savez qu’Eve et sa famille nous ont maintenant rejoints à Angers et avec Maëlle, nous préparons toutes les trois l’ouverture d’une école Montessori à Angers.
Pendant que les mamans préparent la structure juridique, financière et immobilière, les enfants se préparent à partager le même école.
Cette année, donc, j’accueille 4 matinées par semaine, des enfants de moins de 6 ans qui formeront le «noyau» Montessorien de la classe des 3-6 ans l’année prochaine. Je fonctionne avec eux comme si nous étions déjà dans l’école, même si, cette année, le temps d’accueil est un petit peu plus court que le temps véritable d’une classe. Chacun vaque à ses occupations, mais il y a aussi des temps collectifs: jeux sur la ligne, silence, leçons collectives de zoologie ou botanique, temps de partage de quelques fruits secs tout en écoutant de la musique...
Les enfants apprennent ainsi à travailler ensemble dans la classe, à gérer le bruit qu’ils font avec leur matériel ou lorsqu’ils ont besoin de moi, à former petit à petit une «communauté enfantine».
Pour moi, cette année est très importante; c’est une année de test, qui me permet de commencer à caler mon mode de fonctionnement et la gestion du groupe sur des périodes suivies et non au coup par coup comme dans les ateliers.
Quand on sait que les enfants reviennent plusieurs fois dans la semaine, on est tout de suite plus détendu quant au rythme de travail, il devient beaucoup plus facile de placer la botanique, la zoologie, les leçons de «Grâce et Courtoisie» (qui permettent, en premier lieu, de réguler le comportement des enfants dans la classe)...
Bref, j’apprécie beaucoup d’avoir cette année de «rodage» et la perspective de ne pas démarrer l’école avec un groupe d’enfants totalement novices en Montessori.


jeudi 2 septembre 2010

Drôle de rentrée


Et oui! Aujourd’hui, jeudi 2 septembre, jour officiel de la rentrée des classes, nous sommes allées à la mer! Nous avions rendez-vous avec Kikabeille et ses parents. Le soleil et la chaleur torride étaient de la partie. Les filles qui ne s’étaient pas vues depuis longtemps ont été ravies de se retrouver.
En fin d’après-midi, nous sommes allées à la plage et nous sommes baignées dans l’océan avant de faire provision de coquillages.
C’était sans doute notre dernière «non-rentrée» IEF. L’année prochaine, si tout va bien, l’Ecole Montessori d’Angers verra le jour...