On ne peut pas dire que Clémence me les réclame particulièrement, mais depuis que nous avons changé d’alphabet mobile, il y a une spectaculaire différence. Tant que nous n’avions que le grand alphabet, je me heurtais à un refus total de ces fameuses dictées. Maintenant, c’est moi qui les propose, mais Clémence accepte de les faire et ne traîne pas dessus. Il y a donc un sacré progrès!
Comme il y avait un gros blocage avant, elle n’avait travaillé que la 1ère, la 2ème et la 4ème dictée jusqu’à présent (la 3ème était manquante dans mon paquet, je ne l’ai récupérée que lors du dernier stage...).
J’ai donc entrepris de lui faire traverser rapidement les 10 premières dictées (celles qui habituellement amènent l’enfant à la lecture) en ne lui proposant qu’une seule fois chacune si l’écriture ne pose pas de problème. Ensuite, nous choisirons les dictées en fonction des graphèmes à travailler pour l’aide à la lecture (en, ai, oi etc...) et les dictées seront travaillées plusieurs fois s’il le faut.
Nous avons commencé la semaine dernière avec la 3ème dictée muette et nous continuons cette semaine avec la 5ème.
Comme Clémence lit déjà, elle fait ses dictées en utilisant les billets de lecture: elle lit le mot, le place sous l’image et le retourne. Elle compose chaque mot puis découvre le billet pour vérifier son travail.
Aujourd’hui, elle a repris uniquement 2 familles d’animaux sur les 5 et a travaillé les cartes avec les billets de lecture. Une fois le vocabulaire connu, les difficultés graphiques posent beaucoup moins de problème.
Ainsi le “au” et le “eau” de “taureau” - pourtant déjà vus au travers de la boite des phonèmes- étaient insurmontables hier quand elle a essayé de lire ce billet parce que ce mot était sinon inconnu, du moins très lointain dans sa mémoire. Elle n’a pas réussi à lire le billet (et d’ailleurs je ne le lui avais pas demandé).
Aujourd’hui, lorsqu’elle est de nouveau tombée sur ce billet, elle a pu le lire: sa connaissance des 2 graphèmes n’était pas meilleure, mais elle était dans un contexte dont elle connaissait tout le vocabulaire. Ici, elle a pu se permettre une “hypothèse de lecture”, pour parler comme les tenants de la méthode semi-globale. Mais il ne s’agit pas de devinette: pour émettre cette “hypothèse”, elle s’appuie sur sa connaissance du déchiffrement et sur le contexte. La lecture “o” du “au” et “eau” de taureau n’est pas non plus le résultat de la seule connaissance du vocabulaire en jeu dans l’exercice (du genre, je sais qu’il y a “taureau” dans mes mots, celui-là commence par “t” donc ça doit être “taureau”). L’hypothèse formulée vient s’ajouter à une connaissance en cours d’acquisition: le “au” et le “eau” ont déjà été vus dans la boite des phonèmes. L’hypothèse faite et confirmée par la vérification va venir renforcer la mémorisation de ce phonème.
On est donc loin d’une lecture “au petit bonheur”. D’ailleurs, il suffit de l’entendre lire ses mots pour se rendre compte qu’elle déchiffre vraiment. Mais elle met du sens dans ce qu’elle lit, ce qui lui permet d’émettre aussi quelques hypothèses dans un cadre très limité.
Copié- collé d'un commentaire sur l'ancien blog:
Ta boite de rangement du petit alphabet mobile, est-ce que c'est toi qui l'ai fait?
Si c'est le cas, as tu des trucs de constructions?
Merci :)
Si c'est le cas, as tu des trucs de constructions?
Merci :)
dimanche 10 avril 2011 - 20:09
Ma réponse:
Oui, c'est moi qui ai fait la boite en cartonnage.
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