Ralentir! Travaux!

Comme je l’écrivais dans le précédent billet, j’ai repris les travaux dans ma maison, il fait très chaud et donc, je ne fais plus la classe depuis près de 15 jours.

Ça m’embêtais un peu car nous avons débuté des choses comme la mémorisation de l’addition, la 2ème table de Seguin ou le travail sur le masculin ou le féminin qu’il n’est pas très malin d’interrompre en cours de route, mais nécessité fait loi.

Mais que croyez-vous qu’il se passe pendant que j’enduis et je peins?

Et bien Clémence dessine à tour de bras, mais aussi se met à lire les étiquettes qui lui tombent sous les yeux à table et même écrit spontanément!

Pour un arrêt des activités, on aurait pu trouver pire...

La petite routine de l'atelier

La venue de Sibylle et Dya a été pour Clémence l’occasion de remettre les pieds dans la classe. Je me suis attaquée à la rénovation d’une nouvelle pièce, le travail est presque réduit à néant ces derniers temps. Néanmoins, le temps de cette séance d’atelier, Clémence a travaillé et ce d’autant mieux que -pour la première fois- j’avais décidé de lui accorder un peu de temps à elle-aussi. Elle étais ravie que je prenne un peu de temps avec elle pour la faire lire pendant la séance, puis elle a pris des activités ou observait silencieusement ses amies au travail, comme un enfant a le droit de le faire dans une classe Montessori.

Récoltes

En ce mois de juin, nous commençons à récolter nos premiers légumes. La tenue du potager a été un peu anarchique. C’était la première année, j’ai loupé quelques semis, mais c’est un vrai bonheur d’aller cueillir au jardin de quoi agrémenter un plat de farfalle aux petits pois et jambon cru, de déguster des pommes de terre sautées du jardin avec une salade du jardin, elle-aussi...

Toutes ces cueillettes sont également l’occasion pour Clémence de mieux observer la nature. Et moi aussi, je découvre des choses! En fabriquant le matériel de nomenclature, j’étais un peu étonnée de lire que les tubercules étaient des renflements d’une tige souterraine et pas un morceau de racine. En déterrant mes pommes de terre, cela devient évident!

Tentative d'activité botanique

Kikabeille est venue chez nous aujourd’hui. Je lui ai proposé de faire des activités autour de feuilles ramassées dans le jardin ou autour des globes et des cartes. Elle a choisi les feuilles.

Nous sommes donc sorties armées d’un petit panier en essayant de trouver le plus de feuilles différentes possibles. Cette activité a beaucoup plu aux deux demoiselles et nous avons même fait une petite expédition sur le bas-côté de la route devant la maison pour accroître la variété des feuilles.

Nous avons ensuite monté notre butin dans la classe et les filles l’ont étalé sur la table en essayant de faire des classements.Puis j’ai sorti les nomenclatures de botanique concernant les feuilles. J’ai montré les cartes des feuilles simples et composées et j’ai demandé aux filles de mettre d’un côté de la table les feuilles simples et de l’autre, les feuilles composées.

Ça commençait plutôt bien, mais Kikabeille a soudain lâché l’activité en plein vol pour demander à dessiner des feuilles avec le cabinet de botanique. Clémence a continué seule un moment puis a laissé le tri inachevé pour prendre elle-aussi  une feuille du cabinet de botanique. Pendant un moment chacune a travaillé de son côté. Kikabeille a même accepté d’aller voir dans le tas de feuilles si elle en trouvait une qui ressemblait à celle qu’elle venait de dessiner.

Mais la journée - très chaude, il est vrai- ne semblait pas très propice au travail. Kikabeille et Clémence se sont vite retrouvées à faire les folles et nous les avons descendues dans le jardin où elles ont pu donner libre cours à leurs envies de rigolade...

Les feuilles, elles, ont été bien vite mises sous presse et je compte bien plastifier le résultat pour en faire des fiches d’observation.

Travailler avec un enfant différent

Voici maintenant plusieurs semaines que je travaille avec un petit garçon de 6 ans qui présente vraisemblablement une forme atypique d’autisme.

Je dois dire que j’ai eu tout de suite envie de travailler avec lui quand sa maman m’a appelé, même si j’avais un peu peur de ne pas y arriver.

La première des choses, c’était bien sûr d’arriver à un créer un climat de confiance tout en posant nettement les limites car ce petit garçon s’engouffre dans toutes les failles en ce domaine. Il fallait donc instaurer d’emblée le cadre et il a été immédiatement clair qu’il fallait qu’il commence par travailler absolument seul avec moi.

Merci, Charlie!

L’autre jour, dans le blog de Charlie, je suis tombée sur cet article qui montrait un super puzzle du monde avec les animaux.

Ni une ni deux, je lui ai demandé où elle l’avait trouvé, mais c’était un article promotionnel de chez Aldi dont la vente remontait à plusieurs semaines. Je me voyais déjà renoncer à ce beau puzzle, mais c’était sans compter sur les ressources de Charlie qui a réussi à me le trouver et me l’a envoyé.

Le puzzle est arrivé ce matin, nous l’avons découvert ensemble. Clémence l’a beaucoup aimé.

Merci encore Charlie, et au plaisir de se revoir ;-)

Mémorisation de l'addition

Maintenant que Clémence a à la fois travaillé l’addition avec les perles et sait nommer les nombres de 11 à 19 grâce à la 1ère table de Seguin, elle peut commencer le long processus de la mémorisation de l’addition.

Le travail sur les opérations en Montessori se fait toujours de la même manière: d’abord l’opération est présentée avec les perles dorées et va être travaillée un certain temps ainsi. Ensuite, vont être présentés des activités destinées à amener la mémorisation des opérations utiles et parallèlement on va amener progressivement l’enfant à l’abstraction dans l’opération et à la technique opératoire.

Le fait que l’enfant ait commencé à mémoriser va le soutenir dans son entrée dans l’abstraction et plus il y entrera plus il se rendra compte combien ce qu’il travaille en mémorisation l’aide à aller plus vite. Cela va soutenir son effort sur ces activités de mémorisation qui -bien que ludiques- demandent néanmoins pas mal de temps.

Loto

Petit exercice de discrimination visuelle qui permet également d’apporter du vocabulaire mais qui est aussi un excellent exercice de motricité fine lorsqu’il s’agit de ranger toutes les petites cartes dans la boite et de la fermer (c’est une boite d’allumettes vide).

Dans combien de temps pourrais-je faire des pointes?

Clémence est passionnée par les danseuses classiques qui font des pointes. Elle essaye de plus en plus de monter sur les pointes. Comme je me doutais un peu que ce n’était pas la meilleure des choses à faire, j’en ai parlé devant elle à sa professeure de danse, mercredi. Cette dernière a confirmé mes craintes et lui a bien expliqué qu’elle ne devait pas le faire. Clémence lui a demandé quand elle pourrait faire des pointes avec des chaussons et elle a répondu “pas avant 9 ans...”

Clémence a bien compris que si elle voulait faire des pointes un jour, elle ne devait pas essayer de faire n’importe quoi à la maison et répète régulièrement qu’elle pourra en faire quand elle aura 9 ans.

Une après-midi chez Kikabeille

C’était le jour de notre rencontre hebdomadaire avec Kikabeille, aujourd’hui.

Après l’occasion ratée de la semaine dernière, Mamabeille avait préparé de l’argile pour les petites mains.

Clémence a bien voulu essayer la réalisation d’une poterie en colombins, mais elle a vite arrêté et détruit son travail avant de se lancer dans le modelage d’une princesse, sa passion du moment.

Masculin et féminin

Petite activité de lecture et d’introduction à la grammaire ce matin, avant de passer l’après-midi chez Kikabeille.

Il s’agit d’introduire a notion de masculin et de féminin.

Auparavant, nous avons travaillé plusieurs fois les exercices qui mettent en évidence la présence de l’article (dont je n’ai pas donné le nom) et son utilisation selon les situations, cela aussi bien au singulier qu’au pluriel. (voir l’article “une vache, la vache”).

Atelier du mercredi

Sibylle et Dya sont venues travailler dans la classe cet après-midi. Une séance encore très productive.

Les petites filles ont bien pris leurs repères dans la classe et sont de plus en plus autonomes. Je les ai laissées travailler d’abord sur des activités déjà présentées lors des précédentes séances, avant de travailler avec elles.

En début de séance, je mes suis donc “contentée” d’observer les petites filles au travail et de prendre des notes, ce qui est l’une des activités fondamentale de l’éducateur Montessori. Cela m’a permis d’admirer l’intense concentration de Dya avec les barres bleues.

Concentration

Pauline est venue travailler un petit moment dans la classe aujourd’hui. Après un peu de peinture et le lavage des mains qui va avec, elle a passé du temps le plateau de transvasement à la cuillère:

Fin de la 1ère table de Seguin

Les nombres de 11 à 19 ont d’abord été construits et appris avec les quantités. Ensuite, les symboles correspondants ont été formés et appris seuls sur la Table de Seguin. Dans une dernière étape, on construit ensemble les quantités et les symboles. Ainsi l’écriture du nombre est associée à sa quantité concrète.

Bricolage

Après la boite du grand alphabet mobile en bois, j’essaye la fabrication des 3 dernières boites des triangles constructeurs en bois. Le résultat est intéressant. Ça me semble plus rapide que le carton.

Ici, j’ai utilisé une chute de medium à 1€ trouvée chez Leroy Merlin. C’est du 10 mm, c’est largement plus qu’il ne faut pour le fond. Je n’avais plus de tasseaux, j’ai donc découpé les côtés dans le medium. C’est plus long, moins exact qu’avec le tasseau, mais correct. Ça a l’avantage de diminuer le coût de la boite.

Après, 2 ou 3 couches de vernis et c’est fini!

Calligraphie

Comme la présentation de la mémorisation de l’addition approche à grands pas, j’ai proposé à Clémence de travailler sa calligraphie des chiffres. En effet, pour le travail de la mémorisation de l’addition, il faut que l’enfant soit relativement autonome dans l’écriture des chiffres.

Les petites mains

Les petites mains de Pauline ont très envie de faire comme les grands. Je lui ai donc fait plusieurs nouvelles propositions en Vie Pratique qui la ravissent. Le résultat n’est pas toujours là, mais en Montessori, ce n’est pas l’important: l’enfant s’exerce, affine ses gestes et surtout apprend à se concentrer.

Coloriage

Il y a encore un an de cela, colorier était une torture pour Clémence. Remplir une forme à dessin lui semblait insurmontable par la durée -toute relative- que cela exigeait, sans parler de la précision du tracé. Même les rares fois où elle me demandait de lui tirer du coloriage avec un de ses personnages favoris, elle arrêtait au bout de quelques minutes laissant une feuille très peu colorée et n’arrivait pas à maîtriser suffisamment son crayon pour rester dans les formes...

Je ne lui ai donc jamais demandé de faire du coloriage, je ne lui ai même pas spécialement proposé. Cette année, elle a pas mal travaillé ses formes à dessin mais en les remplissant de lignes. Par contre, elle a beaucoup travaillé les activités de Vie pratique. Elles lui ont permis d’apprendre à se poser sur une activité tout en développant ses capacités de motricité fines.

Modelage

Aujourd’hui était notre jour de rencontre hebdomadaire avec Kikabeille. Ces derniers temps, elle n’est plus très inspirée par les activités Montessori. J’avais donc prévu du modelage avec de l’argile.

Manque de chance, une petite main est allée tripoter l’emballage de mon pain d’argile qui s’est donc retrouvé bien exposé à l’air. Sans être complètement sec, il était totalement inutilisable...

Heureusement, il me reste un petit bout de pâte à modeler que nous avons chichement partagé entre les 2 filles qui ont passé un bon moment avec.

Lire

Avant mon départ pour le 5ème stage, nous en étions un peu au point mort avec la lecture: Clémence savait parfaitement déchiffrer, mais se posait le problème des phonèmes complexes. Elle arrivait relativement bien à contourner la difficulté dans la lecture de mots (nomenclatures, par exemple), mais elle restait vraiment sur sa faim de ne pas arriver à lire de manière aisée des phrases et des livres.

Je suis heureusement rentrée de stage avec dans mes bagages un matériel que je n’avais pas voulu acheter lors du 3ème stage, en octobre, pensant qu’il était un peu désuet dans la forme et que je pourrai le remplacer par un autre...

A l’époque, Clémence n’avait pas encore commencé à lire, donc je voyais moins où se situait l’intérêt du matériel. Il s’agit en effet d’un manuel qui doit dater des années 60. Les sujets, les illustrations sont un peu datés. Mais le gros avantage, c’est qu’il est conçu pour des enfants qui entrent en lecture selon la pédagogie Montessori. Il aborde donc les difficultés en fonction de ce parcours que connaissent les enfants et en suivant le matériel des dictées muettes.

Il y a un manuel et des petits livres de lecture.

Collage

Ce matin, Clémence a été prise d’une frénésie créatrice. Alors qu’habituellement, elle utilisait son plateau de “découpage/collage” sans aucun désir de faire une production construite, elle avait aujourd’hui une idée bien précise derrière la tête.

Polir les cuivres

Une petite visite chez Emmaüs m’a permis de trouver une carafe en cuivre (en l’occurrence, plutôt en laiton, me semble-t-il, mais ce n’est pas grave!). Cela m’a permis d’installer un nouveau plateau: “polir les cuivres”.

Fondamentalement, ce n’est pas très différent de “nettoyer le miroir”: sur le plateau, une toile cirée, un objet à polir, du blanc de Meudon, un carré de chiffon pour étendre le blanc, un grand chiffon pour frotter, une éponge.

La présentation est très similaire également: on étale le blanc en boucles, on laisse un peu sécher et on frotte avec un geste circulaire.

Clémence a adoré, même si le laiton n’est pas spécialement brillant après son passage. Elle s’entraînera! Quant à Pauline, j’ai bien vu qu’elle lorgnait dessus.