Le serpent de la soustraction

Le serpent négatif est un matériel qui permet à l’enfant de travailler le concept de soustraction lorsqu’il a déjà travaillé la grande soustraction en perles et qu’il en est à la mémorisation de la soustraction.

J’aurais pu présenté ce matériel un peu plus tôt à Clémence, mais jusqu’à récemment, ses serpents positifs avec change étaient très souvent faux, ce qui indiquait une difficulté à manipuler le matériel avec suffisamment de précision. Le serpent négatif requiert encore plus de soin dans le comptage! Je me souviens d’ailleurs de ma frustration en stage lorsque, lors du temps de travail personnel, j’ai travaillé ce matériel: mes 2 premiers serpents étaient complètement faux! Il a fallu que nous reprenions calmement les choses avec une amie pour arriver enfin à compter correctement notre serpent...

Bref, je ne voulais pas placer inutilement Clémence dans une situation d’échec et j’ai donc choisi de retarder la présentation du serpent. Ces derniers temps, Clémence a eu un regain d’intérêt pour le serpent positif et ses calculs tombaient justes. Il était donc temps de passer au serpent négatif.

Soustraction au boulier: ma non-présentation

Après la présentation de l’addition au boulier, il était temps de présenter la soustraction.

Quand j’ai dit à Clémence que j’allais la lui présenter, elle m’a dit: «Mais, ce n’est pas la peine, maman, je sais le faire!» Je lui ai donc demandé de me montrer comment elle ferait, à peu près persuadée qu’elle avait déjà compris le mécanisme.

Comme elle voulait aussi écrire les nombres, je les lui ai dictés. Puis je l’ai regardée faire...

Mémorisation de la soustraction

Voilà quelques temps que Clémence a commencé ce travail et je m’aperçois que je ne l’ai pas encore évoqué.

Le matériel de mémorisation - comme pour l’addition - est destiné à faciliter l’accès à l’abstraction. Il ne présente donc que les combinaisons que l’on rencontre lorsqu’on pose une soustraction.

Soustraction en timbres

Après avoir pratiqué longuement la soustraction avec les perles, il était temps de passer à la soustraction avec les timbres.

Cette fois-ci, le matériel est connu, on peut donc aller directement dans le vif du sujet.

Passion pour les maths

Clémence aimerait bien être capable de lire “dans un vrai livre”. Elle a fait des progrès spectaculaires dans la mémorisation des graphies et dans la fluidité de sa lecture, mais ce n’est pas encore suffisant dans sa petite tête de perfectionniste. Elle a donc du mal à aller vers les activités de langage, par peur de ne pas y arriver aussi bien qu’elle le voudrait...

Les maths, eux, ne posent aucun problème. Elle s’y met facilement et avec plaisir, et en ce moment, il y a de quoi faire!

Elle est en train de terminer tranquillement la 1ère étape de la mémorisation de l’addition. Il lui fallait facilement 1 heure au début pour faire une table, maintenant, 15 à 20 minutes suffisent.

La soustraction II

Après la première présentation de la soustraction, j’ai fait aujourd’hui la 2ème présentation, celle qui amène l’enfant à travailler seul ensuite pour s’approprier la notion.

Hier, nous avions enlevé 3 fois des quantités jusqu’à ce que le plateau de départ se retrouve vide.

Aujourd’hui, j’ai présenté une soustraction conventionnelle: dans un grand plateau, des grands symboles qui constituent la quantité de départ. Clémence va chercher les perles à la banque et fait “la magie du nombre”. Nous mettons sur la table ce premier nombre.

Dans un petit plateau, des petits symboles qui constituent la quantité à soustraire. Clémence prend dans le grand plateau les perles correspondantes puis fait “la magie du nombre”. Nous plaçons ce deuxième nombre sur la table, à droite du premier.

La soustraction I

S’il n’y avait pas eu les travaux et les vacances, j’aurais présenté la soustraction depuis un moment déjà. En fait, addition et soustraction se présentent presque en parallèle. Quand l’enfant est à l’aise avec l’addition en perles, qu’il a avancé dans sa 1ère table de Seguin ou qu’il commence la mémorisation de l’addition, il est bon de présenter la soustraction. Les 2 opérations sont l’inverse l’une de l’autre et travailler en parallèle la mémorisation des 2 permet à l’enfant de découvrir un bon nombre de phénomènes.

J’ai attendu que la routine de la classe soit lancée et que Clémence ait re-pratiqué un peu l’addition avec ses tables de mémorisation avant de me lancer enfin dans la soustraction.

La présentation de cette opération se fait en 2 parties sur 2 jours différents.