Quand Clémence a su se tenir assise et qu’elle a eu besoin d’une chaise haute, nous ne nous sommes pas posé de question très longtemps: la chaise évolutive nous a vite paru LA solution appropriée.
Nous avons choisi celle-ci, équipée de sa tablette et de son coussin. Nous n’avons pas eu à le regretter, tant au point de vue de la praticité, que du confort et de la sécurité (une stabilité absolument époustouflante).
Clémence l’a utilisé avec bonheur depuis l’âge de 6 mois
Puis Pauline est née et a eu à son tour 6 mois et besoin d’une chaise pour ses repas. Bêtement, à ce moment-là, nous nous sommes dit que Clémence pourrait se contenter d’un réhausseur (que nous avions déjà) afin de récupérer la chaise évolutive pour Pauline.
5 mois plus tard, je révise mon avis: le réhausseur, ponctuellement, c’est très bien, mais ce n’est pas la solution.
Je n’en pouvais plus de voir Clémence se tortiller pour finir par coincer ses pieds sur le bord de la chaise qui dépassait devant son réhausseur et se trouver ainsi avec les genoux quasiment sous le cou.
Il m’a fallu du temps pour comprendre que ce qui m’exaspérait n’était pas un “caprice”, mais était bel et bien dû à l’inconfort de son installation. Sur le réhausseur, elle avait les pieds dans le vide. Faites donc l’essai de rester une demie-heure à table ainsi!
Dans L’Enfant, Maria Montessori explique que ce que nous nommons “caprice” correspond bien souvent à une réponse inadaptée de l’adulte à un besoin de l’enfant. En voilà un exemple flagrant.
Nous avons donc mis la centaine d’euros nécessaire à l’achat d’une seconde chaise (sans tablette, cette fois-ci) et Clémence s’est tout de suite sentie mieux d’avoir un repose pied.
Il va maintenant falloir qu’elle comprenne que ce n’est pas parce qu’il est plus facile de monter et descendre de chaise, qu’elle peut le faire 10 fois pendant le repas!
A part ça, gros moment de doute, aujourd’hui. Certes, ce matin, au réveil, Clémence s’est mise à faire de jolis versés avant le départ à la halte-garderie, mais cette après-midi, elle n’a voulu rien faire. J’ai réussi à lui faire passer 10 mn avec moi sur l’escalier marron, mais c’est tout. Elle s’est gavée de ses disques “Eveil à la musique” jusqu’au goûter. Ensuite, nous avons joué au salon avec sa soeur. Elle a beaucoup joué à se faire une maison avec le gros carton du colis reçu hier et une couverture.
Je sais bien qu’il faut savoir donner du temps et de la liberté à l’enfant. Je sais que ce temps n’a pas été perdu pour elle, qu’il correspond sans nul doute à un besoin pour elle.
Mais j’ai eu un moment une grosse crainte, en ce 2ème jour où le matériel ne l’intéressait pas: et si elle ne voulait plus jamais l’utiliser?
C’est ridicule, bien sûr, si je ne fais pas une focalisation dessus à l’en dégoûter, elle y reviendra, c’est certain. Mais le doute et la crainte étaient bien là. Comme pour me prouver, sans doute, que j’ai bien des choses encore à apprendre...
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