Voilà plusieurs jours que je n’ai pas posté de billet. Ce n’est pourtant pas par manque de choses à dire, mais par manque de temps.
Le chemin du progrès dont il est question dans ce billet, ce n’est pas celui de Clémence, mais le mien. Voilà un peu plus d’un mois que je me suis lancée dans la pédagogie Montessori après avoir été pendant longtemps seulement dans “l’esprit” Montessori. Et en un mois seulement, je mesure déjà le chemin parcouru pour moi.
En installant les meubles et en préparant les activités, j’avais l’impression que Montessori, c’était un aménagement à la mesure de l’enfant, du matériel particulier et un positionnement de l’adulte vis à vis de l’enfant un peu différent du système d’enseignement traditionnel.
C’est sur ce dernier point que je me trompais totalement. C’est une remise en question fondamentale pour l’adulte surtout lorsqu’on a soi-même enseigné pendant plus de 10 ans dans le système traditionnel.
Faire confiance à l’enfant, rester en retrait, l’observer et s’émerveiller de ses capacités à résoudre lui-même ses problèmes, le laisser se tromper, trouver une manière de faire qui n’est pas celle à laquelle nous aurions pensé, comme cela est difficile lorsqu’on a l’habitude de conseiller, de corriger, d’évaluer.
Mais depuis ce fameux jour où j’ai pu constater combien ma propre attitude pouvait réduire à néant la concentration de Clémence, je progresse un peu chaque jour. Et chaque jour, je constate que plus je sais me tenir en retrait, plus Clémence arrive à s’investir dans son activité et plus je la vois se rapprocher insensiblement de l’enfant “normalisé” que décrit Maria Montessori dans ses ouvrages.
Je commets encore beaucoup d’impairs, mais c’est une joie de constater que j’y arrive de mieux en mieux. Dans un mois, j’aurai terminé mon premier stage de formation avec l’association Aide à la Vie. Je pense que j’aurai encore franchi un nouveau pas. Comme tout cela est motivant! Je n’imaginais pas il y a seulement 6 mois que j’allais m’embarquer dans une telle aventure!
Aujourd’hui, j’ai commencé à tenir un cahier des activités que pratique Clémence: ce qu’elle choisit, la qualité de sa concentration, le temps qu’elle y passe, ses difficultés et ses réussites. J’essaye de le remplir au fur et à mesure dans la journée. Je pense que cet outils m’aidera à y voir encore plus clair.
Pour clore ce billet très introspectif, quelques photos de mes filles en pleine activité.
Enfilage de perles selon un rythme donné.
Pauline met des balles dans des pots puis les enlève.
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