Nous avons commencé à travailler , il y a une dizaine de jours, le nom des nombres de 11 à 19 avec les barrettes de perles. Les 3 premiers chiffres ont été les plus longs à rentrer. Pour aider Clémence, j’ai un peu insisté par la prononciation sur la parenté entre le nom du nombre et le quantième de l’unité:
-dix et un, onze (c’est le moins évident, bien fermer le son “un” pour le rendre proche de “on”)
-dix et deux, douze
-dix et trois, treize.
On voit bien que pour pouvoir aider l’enfant avec cette étymologie, il faut que l’enfant ait compris le fonctionnement du système décimal et la notion d’addition. Mais en l’occurrence, ici, ça a bien aidé Clémence.
Ensuite, nous sommes passés aux chiffres 14, 15 et 16, là encore, j’ai insisté sur la similitude des sonorités et pour le “quinze” j’ai carrément expliqué que ça venait de “quinque”, 5 en latin. Ça a beaucoup intéressé Clémence et ça l’a suffisamment marquée pour qu’elle le retienne presque tout de suite! Le seize ayant un peu de mal à rentrer, nous avons pris un peu de temps avant d’introduire 17, 18 et 19, mais ils ne posent aucun problème de vocabulaire et ont été immédiatement intégrés.
A l’issue de cet apprentissage, il est temps de sortir les tables et de les utiliser seules, dans un premier temps.
Il y a deux tables de Seguin, la première pour apprendre les nombres de 11 à 19, la seconde pour compter de 11 à 99.
La première fois que nous sortons ce matériel, nous faisons lire à l’enfant les plaquettes puis les chiffres sur la table (10, 10, 10....). Nous prenons alors la plaquette du 1 et tout en disant “dix et un, onze”, nous recouvrons le 0 avec la plaquette du 1. Ainsi de suite jusqu’à 13.
Il est important de faire remarquer à ce moment, que le 1 de gauche n’est pas 1 (une unité) mais 10 dont le zéro est recouvert par le nombre d’unités. La “magie du nombre” - que l’enfant a abondamment pratiquée auparavant- rend la chose beaucoup plus facile à comprendre.
Après avoir construit les 3 premiers nombres, demandé à Clémence de les montrer, puis de les construire elle-même et même de les nommer car tout cela passait parfaitement bien, je m’apprêtais à ranger en me disant qu’après un rapide rappel, nous pourrions sans doute passer à la suite dès le lendemain.
Et là, c’est Clémence qui m’a devancée! Elle m’a littéralement arraché les plaquettes des mains et à continué de les placer elle-même en les nommant: “quatorze, quinze, seize...” jusqu’à 19.
Elle était toute heureuse d’avoir compris le mécanisme et ne voyait pas pourquoi il fadrait s’arrêter en si bon chemin.
Après qu’elle a construit les nombres, je lui ai demandé de me les montrer, dans le désordre, puis de me fabriquer un nombre que je lui disais. Tout passait bien. Juste une petite difficulté avec ce fichu 16 au moment de nommer les nombres construits, mais nous retravaillerons cela.
En tout cas, aujourd’hui, Clémence était fière et heureuse. Elle m’a fait comprendre sa joie d’avoir réussi une activité qui la fait un peu passer dans le monde des grands.
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